Ce samedi, le ministère marocain des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, indique El Pais citant des «sources autorisées du gouvernement marocain». Rabat a demandé au diplomate espagnol des «éclaircissements» sur l'hospitalisation de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, ajoute la publication ibérique. Les autorités marocaines ont exprimé au représentant leur «exaspération» de ce qu'elles considèrent comme un comportement «injuste». Le gouvernement marocain reproche à l'exécutif Pedro Sanchez d'avoir accueilli «secrètement» le chef du Polisario. Ce qui n'est pas le comportement d'un «pays amis», précisent les «mêmes sources autorisées». Pour rappel, Brahim Ghali a été hospitalisé sous une fausse identité algérienne. Des sources au sein du ministère espagnol des Affaires étrangères confient à El Pais qu'un directeur général au département Nasser Bourita «a souhaité en savoir plus et a demandé une rencontre avec notre ambassadeur à Rabat, avec qui il a tenu une réunion au cours de laquelle ils ont discuté de la question (...) L'entrevue s'est déroulée dans le cadre de la normalité des relations diplomatiques entre les deux pays». Hier la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez, s'est dite convaincue que les relations avec le Maroc «ne seront pas affectées par le fait d'avoir accueilli, dans un hôpital espagnol, le chef du Front Polisario». Cette convocation de l'ambassadeur espagnol intervient alors que le gouvernement Sanchez tente de relancer les négociations avec le Maroc en vue de la tenue d'une réunion de haut niveau, prévue initialement le 17 décembre 2020 avant d'être renvoyée à une date ultérieure.