Après avoir exprimé sa volonté de disposer d'un «siège à l'ONU», le Front Polisario a affirmé, jeudi, qu'il compte «entamer la procédure» auprès de l'ONU. «Le fait que la procédure d'une demande d'admission d'un nouveau membre à l'ONU passe par l'approbation du Conseil de sécurité et l'acceptation de ses cinq membres permanents met justement ces derniers devant leurs responsabilités politique, morale et historique», a déclaré le «ministre des affaires étrangères» du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek. Cité par l'agence algérienne APS, le «chef de la diplomatie» du Front s'est montré menaçant contre ceux qui s'opposeront à cette décision. «Celui qui émettra son véto contre l'adhésion de la RASD à l'ONU comme membre ayant les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres pays assumera devant le monde entier la grave responsabilité de la continuation de la guerre», a-t-il prévenu. Pour Mohamed Salem Ould Salek, «il n'y a d'autres solutions au conflit que celle préconisée par l'Union africaine», renvoyant ainsi les Nations unies à un rang subalterne. Il enfonce le clou en tirant sur la mission onusienne au Sahara. «La MINURSO a perdu toute crédibilité. Elle est venue pour organiser le référendum d'autodétermination après six mois, qui est par ailleurs sa seule mission, et elle y est restée 30 ans en vain», dénonce le responsable du Polisario. «L'ONU assiste et témoigne du calvaire des Sahraouis qui subissent les violences et violations les plus graves de la part de l'occupant, sans bouger le petit doigt», dénonce-t-il. Lundi, Mohamed Salem Ould Salek a annoncé la volonté de son mouvement d'avoir un siège à l'ONU.