Le remplacement de Peter Van Walsum par Christopher Ross devrait certainement relancer les pourparlers laissés en standby entre le Maroc et le Polisario. Bientôt six mois que le dialogue est rompu. Mohamed Salem Ould Salek, "ministre des affaires étrangères de la RASD", a été informé par Ban Ki-moon de cette nouvelle nomination. « La question du Sahara occidental est une question de décolonisation », assure le "ministre". Christopher Ross, qui occupait le poste de coordinateur de la lutte anti-terroriste au sein du Département d'Etat américain, apparaît comme un bon connaisseur du monde arabe. Alors que Monsieur Ould Salek affirme que le Maroc est très nerveux face à cette nouvelle nomination, il est bon de rappeler que le président Abdelaziz menaçait de boycotter le prochain round des négociations prévu à Manhasset, dans une lettre adressée à l'ONU, si Peter Van Walsum était reconduit à son poste. Le Maroc propose une large autonomie du Sahara Occidental sous sa souveraineté. Initiative rejetée par le Front Polisario qui réclame l'indépendance du territoire via un référendum d'autodétermination. Certains mettent en avant le joug algérien qui barre la route aux efforts déployés pour trouver une solution au conflit. Anna Maria Cervone, présidente de l'Internationale des femmes de la Démocratie Chrétienne, dénonce non sans virulence « l'activisme des diplomates algériens en ce moment même dans les coulisses de l'ONU pour saborder toute tentative de solution non favorable à leurs convoitises ».