section locale à Fès de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a exprimé, cette semaine, son inquiétude quant à l'état de santé des diplômés chômeurs au Maroc engagés dans un sit-in et une grève ouverte de la faim depuis le 15 mars dernier. Dans une lettre adressée au président de la Commission régionale des droits de l'Homme (CRDH) de Fès-Meknès, au wali de la région et au président du conseil communal de Fès, l'ONG a appelé les autorités locales à intervenir pour sauver la vie de ces grévistes. «Nous suivons avec la plus grande inquiétude et occupation, depuis le lundi 15 mars 2021, le début du sit-in ouvert au sein de la section locale de l'Association nationale des diplômés chômeurs au Maroc, accompagné d'une grève de la faim ouverte, menée par deux diplômés devant l'arrondissement Sidi Ibrahim à Fès, pour exiger une réponse à leurs revendications justes et légitimes, en particulier le droit au travail», écrit l'AMDH-Fès. Celle-ci a mis en garde contre les complications de l'état de santé des grévistes, provoquées par la grève de la faim et les dangers qui en découlent pouvant constituer une réelle menace à leur vie. Elle dit craindre que cette forme de manifestation porte atteinte à leur droit à la vie et à l'intégrité physique et appelle à une «intervention urgente pour remédier à cette situation afin d'éviter le pire».