Le gouvernement espagnol est encore soumis aux coups de boutoir de l'opposition de droite quant aux revendications du Maroc sur Ceuta et Melilla. Face à une opposition qui joue la surenchère sur le sujet, l'exécutif de coalition de gauche a botté en touche les questions écrites de sénateurs du Parti populaire et de Vox relatives aux déclarations de Saad-Eddine El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla, rapporte Ceuta Al Dia. «Le gouvernement défend constamment et fermement les intérêts de l'Espagne devant tous ses partenaires internationaux», écrit le cabinet Sanchez. «Le Maroc est un pays voisin et ami et un partenaire stratégique» avec lequel l'Espagne a «une relation profonde et variée (…) Ce qui n'exclut pas qu'il y ait des questions sur lesquelles nos positions divergent comme celles se rapportant à la souveraineté sur Ceuta et Melilla», précise le gouvernement dans sa réponse. Et de se féliciter de «la volonté» des deux parties de «traiter ces divergences avec respect.» L'exécutif a également souligné qu'il a déjà réagi aux déclarations d'El Othmani «dans la cadre des pratiques diplomatiques, prévues dans ce type de circonstances», rappelant que «la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Cristina Gallach, a convoqué d'urgence l'ambassadrice du Maroc» pour lui signifier que «l'Espagne attend de tous ses partenaires le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de notre pays». «En raison de leur situation géographique, les villes autonomes de Ceuta et Melilla sont un élément clé dans la relation de voisinage entre l'Espagne et le Maroc et le gouvernement assure le développement et la prospérité des deux parties.»