Les responsables politiques de Podemos se relaient pour appuyer les thèses du Polisario. Le dernier acte est signé par dix députes de la formation d'extrême gauche espagnole qui appellent le Comité International de la Croix Rouge à lancer une opération humanitaire au Sahara Occidental sous prétexte de «garantir la protection de la population civile contre la détérioration de la situation ces derniers mois». Les parlementaires appuient, ainsi, une requête lancée par la CODESA (Collectif de Défenseurs des Droits de l'Homme au Sahara occidental). L'ONG justifie sa demande par ce qu'elle qualifie d'augmentation de «cas d'arrestations, de détentions et de menaces arbitraires contre les défenseurs des droits humains sahraouis et les voix de dissidence contre les forces d'occupation», rapporte l'agence Europa Press. Les députés d'Unidas-Podemos justifient leur adhésion à l'appel de CODESA en soulignant que «les observateurs internationaux, y compris le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l'Homme, se voient continuellement refuser l'accès» sur le territoire. Néanmoins la manœuvre des deux parties vise essentiellement à remettre en question la souveraineté marocaine sur la province. Pour mémoire, en janvier dernier des députés de Podemos se sont joints à une lettre promue par leurs collègues eurodéputés demandant au président Joe Biden de révoquer la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, prise par Donald Trump le 10 décembre. Depuis le tweet de Pablo Iglesias, du 15 novembre, commentant l'intervention des FAR à El Guerguerate, les élus de Podemos se sont débarrassés des réserves imposées par la direction du parti d'extrême gauche sur la question du Sahara et ont repris leur appui public au Polisario et ses bras associatifs.