D'ici à septembre prochain, le collège Chabanne à Pontoise ouvrira une section internationale arabe. Le lancement officiel se fera à la prochaine rentrée scolaire, a rapporté Le Parisien ce lundi. Il s'agira de la deuxième classe du genre relevant de l'académie de Versailles. Une première se trouve au collège Les Renardières à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Le collège de Chabanne compte «en faire l'une de ses filières les plus prestigieuses, au même titre que sa section internationale britannique ouverte en 2014». «Sciences-po, HEC, toutes ces grandes écoles enseignent l'arabe… Cela veut bien dire quelque chose !», souligne le principal Farid Tadjer, auprès du média français. En effet, cette langue est la cinquième la plus parlée dans le monde, mais jusque-là, son enseignement en France et en dehors du cadre universitaire s'est souvent limité dans le cercle associatif. Le collège Chabanne tente de décloisonner cet apprentissage en l'intégrant à l'enseignement public. Une initiative qui répond d'ailleurs à «une demande forte dans le bassin de Cergy-Pontoise». En septembre 2019, ce même établissement a créé une section bilingue arabe, «au sein de laquelle les élèves apprennent l'arabe 3 heures par semaine en plus de leurs classes habituelles», rappelle Le Parisien. Enseignement de l'arabe en France : A quand un débat dépassionné ? En tout dans l'agglomération, plus de 400 enfants apprennent l'arabe «du CE1 au CM2 dans le cadre du dispositif EILE (enseignements internationaux de langues étrangères)», ce qui constitue pour Farid Tadjer «un vivier» qui méritent développement et structuration pédagogique. «Je me suis rendu compte que les élèves de notre classe bilingue étaient excellents. D'où l'idée de créer en plus une section internationale.» Farid Tadjer Destiné à tous les élèves, de culture arabophone ou non, ce cursus prévoit «4 heures hebdomadaires de langue et 1h30 d'histoire-géographie en arabe», pour une filière plutôt sélective. En effet, il sera ouvert à 15 élèves, «accessibles sur dossier et entretien à tous les jeunes Val-d'Oisiens».