Le Comité de soutien à l'historien et militant Maâti Monjib en France a annoncé la constitution d'une équipe internationale d'avocats, «pour appuyer la défense au Maroc, engager des procédures en France et au niveau international». Publié jeudi soir à l'issue d'une réunion internationale des comités de soutien au défenseur des droits humains et aux autres détenus politiques dans le royaume, un communiqué a indiqué que l'initiative sera coordonnée par le cabinet de l'avocat William Bourbon. Cette décision a été prise en présence des «familles de Maâti Monjib, Omar Radi et Soulaiman Raïssouni, des représentants des comités au Maroc et au Canada, un des avocats marocains, les avocats français William Bourbon et Vincent Brengarth, ainsi que des journalistes». Elle a été rendue publique après l'audience spéciale «convoquée à la mi-journée par le juge d'instruction à Rabat, alors que les détenus politiques ont engagé une grève de la faim de 48 heures». La même source rapporte que «les avocats du Maroc ont indiqué avoir engagé plusieurs requêtes pour vice de procédure», à commencer par l'arrestation elle-même, qui aurait été instruite «sans mandat d'arrêt en violation du Code de procédure pénale marocain». Elles portent aussi «sur les difficultés d'accès au dossier par les avocats de la défense à qui est refusée une copie des pièces». Les comités déplorent que les «avocats en sont réduits à consulter le dossier volumineux dans le bureau du juge sur le temps de l'audition, ce qui constitue une violation grave des règles de procédure garantissant le droit à un procès équitable». La défense de Maâti Monjib a par ailleurs déposé une demande de remise en liberté, à laquelle le tribunal de Rabat devrait répondre «dans les deux ou trois jours». Article modifié le 2021/01/22 à 13h34