Le comité de soutien de l'historien franco-marocain Maati Monjib, essentiellement le sulfureux Vincent Brengarth, est accusé d'intervenir dans des procédures judiciaires marocains et d'obstruction à la justice. Dans un communiqué publié le 7 octobre, l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a dénoncé «l'ingérence» de l'avocat français Vincent Brengarth dans des dossiers judiciaires marocains à travers «des avis préconçus et inacceptables» qui «remettent en cause le principe d'un procès équitable». Le premier concerne un individu condamné pour agression sexuelle et le second concerne un individu condamné pour viol et intelligence, notamment avec deux sociétés britanniques de conseil économique, G3 et K2 Consulting. Pour l'AMDV, M. Brengarth «a largement outrepassé ses missions» en faisant fi «de la coopération judiciaire entre le Maroc et la France» en prenant position «sur deux dossiers qui n'entrent pas dans ses prérogatives.» M. Brengarth a usé d'une réthorique trompeuse afin de défendre Maâti Monjib, accusé de «blanchiment de capitaux», et condamné à un an de prison pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l'Etat». L'affaire a pris un tournant assez déconcertant quand les avocats français MM. Bourdon et Brengarth ont justifié la plainte avec constitution de partie civile près le tribunal judiciaire de Paris en raison de «la nationalité française» de Monjib alors que c'est au Maroc qu'il a commis les faits qui lui sont reprochés. L'AMDV appelle enfin à respecter l'indépendance du pouvoir judiciaire, ses décisions et les fondements du procès équitable.