Le détenu Maati Monjib à la Prison locale El Arjat 2 a insisté pour entamer une grève de la faim, qui aurait des conséquences sur sa santé, malgré les tentatives de le dissuader, a affirmé mardi l'administration de l'établissement pénitentiaire. Le détenu a avisé oralement, lundi après-midi, l'administration de l'établissement pénitentiaire d'avoir entamé une grève de la faim en raison de l'affaire objet de sa détention et ce, "contrairement à ce qui a été colporté par certaines parties qui prétendent que le détenu en question avait entamé cette grève depuis le 4 mars 2021", a indiqué la Prison locale El Arjat 2 dans une mise au point. Malgré les tentatives de l'administration de la Prison locale El Arjat 2 de le dissuader d'entamer cette grève de la faim, qui aurait des conséquences sur sa santé, le détenu tenait fermement à sa décision, ajoute la mise au point. Après son insistance, la personne concernée a été placée sous le suivi du staff médical de l'établissement pénitentiaire et les autorités judiciaires compétentes ont été avisées, a fait savoir la même source. Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l'Etat, blanchiment de capitaux et escroquerie, l'historien et acteur associatif Maâti Monjib a été condamné, jeudi 28 janvier, à 12 mois de prison ferme et à une amende de 10 000 DH. Dans un communiqué diffusé le 4 mars et relayée par un membre de son Comité de soutien, Monjib indique qu'il a été arrêté arbitrairement et que son procès s'est tenu 24h après son arrestation sans qu'il ne soit convoqué. Il a également souligné que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire est intervenu illégalement, annonçant "son soutien au jugement" à son encontre et en son "absence par contumace". Dans la foulée des accusations, l'Amicale Hassania des Magistrats a fermement condamné les positions et les contrevérités de la défense de l'accusé Maati Monjib, lesquelles portent atteinte à toutes les composantes du corps de la justice et dénigrent ses grands efforts pour la réforme. Dans un communiqué diffusé, lundi, celle-ci a fait part de son intention de recourir à toutes les procédures légalement autorisées pour informer l'opinion publique internationale et nationale de telles pratiques irresponsables qui violent les principes reconnus et pour y faire fermement face. Elle a également salué la position du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, à travers son communiqué publié le 1er février 2021 qui, à contrario de ce qui a été relayé par la défense de l'accusé Maati Monjib, fait partie intégrante des compétences du Conseil en tant qu'institution constitutionnelle garante de l'indépendance de la justice et de la protection des magistrats contre toute pression.