Au Maroc, depuis les premiers tests positifs de Covid-19 révélés en mars 2020, le tourisme marocain, a fait face à des perturbations immédiates paralysant le secteur la restauration et l'hôtellerie. Les recettes du tourisme ont représenté 54,8% après +3,7%, selon le ministère du Tourisme. Les industries du secteur, telles que le transport aérien et terrestre, la restauration et l'hôtellerie, génèrent d'importantes opportunités d'emploi pour les jeunes. La Confédération nationale du tourisme (CNT) a révélé que le tourisme marocain a atteint un taux de croissance de 5,2% entre 2018 et 2019, enregistrant près de 13 millions de touristes. Pourtant, elles ont entraîné une baisse d'environ 45% des arrivées et 43% des nuitées pour le premier trimestre 2020 par rapport à la même période de l'année précédente, note la CNT. D'après le dernier rapport du Baromètre OMT sur le tourisme mondial, le nombre des arrivées internationales a enregistré́ une chute de 74% en 2020 au niveau mondial, soit 1 milliard de touristes en moins par rapport à 2019 et une perte de 1.300 MM.$ de recettes. Cette évolution est le résultat d'un effondrement sans précèdent de la demande et de l'instauration généralisée des restrictions sur les voyages. De son côté, la Confédération nationale du tourisme (CNT) calcule que les pertes pour 2020 seraient d'environ 34,1 milliards de dirhams de recettes touristiques totales et 14 milliards de dirhams dans le seul secteur hôtelier. Relancer, mais comment? Le tourisme fait partie des secteurs qui ont été durement touchés par la crise sanitaire liée au Covid-19. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose une stratégie nationale de revitalisation. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a formulé plusieurs recommandations pour relancer le tourisme marocain, durement touché par la pandémie de Covid-19, rapporte le journal Les Inspirations ECO. Il s'agit notamment de l'introduction d'une loi-cadre pour le tourisme, la promotion d'une planification stratégique intégrée, qui comprend une convergence des fonds et des ressources et un suivi-évaluation de l'ensemble de la chaîne de valeur, l'opérationnalisation de la Charte marocaine du tourisme durable et la contribution de la fiscalité à la promotion d'investissements durables, plus productifs, créateurs d'emplois et à valeur ajoutée dans les régions d'accueil. De plus, l'introduction d'un concept de « tourisme de 365 jours » est proposée. Autres recommandations : promouvoir le tourisme culturel, indispensable pour développer les marchés traditionnels et attirer de nouveaux marchés (chinois, russe…), l'écotourisme, le tourisme rural et le tourisme d'aventure dont l'offre peut être adaptée aux saisons et aux spécificités de chacun région, mais aussi le tourisme médical, le tourisme de bien-être ainsi que le tourisme adapté aux seniors et aux retraités pour des séjours plus longs, le tourisme national pour lequel la création de produits adaptés au pouvoir d'achat est proposée, le tourisme social et solidaire, le développement des auberges de jeunesse et la élaboration d'une offre appropriée pour les MRE. Sans oublier la promotion des destinations de voyage et des produits touristiques durables à travers la communication, la connectivité et la numérisation.