Des manifestations populaires hostiles au régime ont continué à faire rage dans toute l'Egypte jusqu'à dimanche soir, selon des informations recueillies par les médias locaux. Appelés à descendre dans la rue par l'homme d'affaires égyptien auto-exilé Mohamed Ali, les manifestants ont lancé une série de manifestations depuis le 20 septembre dans les provinces de Gizeh et de Qena, pour protester contre le régime du président Abdelfattah al-Sisi, selon les médias sociaux et les sites d'information de l'opposition. Des affrontements ont eu lieu au cours desquels la police aurait utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants, selon les informations et les images diffusées sur les chaînes de télévision de différents groupes d'opposition opérant en dehors de l'Egypte. Ali avait appelé, à la fin du mois de septembre de l'année dernière, à de vastes manifestations contre le régime, ce qui a conduit des milliers de manifestants à se rassembler dans plusieurs grandes villes pour exiger la démission du gouvernement du président al-Sisi. En exil en Espagne, Ali a lancé cette année un nouvel appel à la protestation contre le régime qui a été suivi par de nombreux manifestants dans différentes provinces, rassemblés dans les rues et les places des principales villes pour commémorer les protestations de 2019. Al-Sisi est arrivé au pouvoir en Egypte à la faveur du coup d'Etat militaire qu'il a conduit en juillet 2013, et qui l'a vu déposer Mohammad Morsi, premier président démocratiquement élu du pays.