Les participants à une réunion, tenue mardi au siège de la wilaya de Laâyoune-Sakia El Hamra, ont appelé à redoubler d'efforts en vue d'une mise en œuvre optimale de la Stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026. Au cours de cette réunion, présidée par le wali de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, gouverneur de la province de Laâyoune, Abdeslam Bekrate, l'accent a aussi été mis sur l'importance de cette stratégie en matière de lutte contre l'accidentologie routière sous toutes ses formes. Il s'agit notamment d'agir davantage pour protéger les usagers de la route et rendre les routes plus sûres à travers l'engagement et la mobilisation de toutes les parties prenantes, ont relevé les différents intervenants. Dans un exposé, le directeur régional de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Mohamed El Abchiri, a indiqué que cette stratégie vise à réduire de 25% le nombre de morts dans les accidents de circulation à l'horizon 2021 et de 50% d'ici 2026, en adoptant des mesures réalistes et claires susceptibles de permettre de réaliser des résultats importants. Ce plan d'action pragmatique et ambitieux définit une vision plus exigeante et concentrée sur le long terme pour développer «des comportements responsables et des routes plus sûres», a-t-il expliqué. Certes, les statistiques permettent d'apprécier le niveau d'insécurité routière au niveau mondial et national, néanmoins, les chiffres, avec toute leur froideur, ne révèlent jamais la douleur des familles, les destins et les vies brisés. En plus d'être à l'origine de drames humains, ces accidents pèsent lourdement sur nos services de santé et sur notre économie. Au cours des dernières années, et grâce à la première stratégie de la sécurité routière 2004-2013, nous avons heureusement fait des progrès qui ont permis de sauver près de 9 210 vies et d'épargner des milliers de blessés graves. Toutefois les indicateurs de sécurité routière, notamment le nombre de tués rapporté à la population ou au parc des véhicules, restent insuffisants comparés à ceux des pays développés. Aussi, nous devons agir davantage pour protéger les usagers de la route et rendre nos routes plus sûres et ce par l'engagement de chacun et la mobilisation et la détermination des pouvoirs publics. C'est dans cet esprit et en lien avec l'ensemble des intervenants de la sécurité routière que le Maroc, a décidé de mettre en place une stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026, pragmatique et ambitieuse pour combattre l'accidentologie routière sous toutes ses formes. Cette nouvelle stratégie définit une vision plus exigeante et concentrée sur le long terme pour développer «des comportements responsables et des routes plus sûres au Maroc ».Elle fixe un objectif ambitieux et chiffrable qui se traduit par la réduction, à l'horizon de 2026, de la mortalité routière de moitié par rapport à son niveau actuel (moins de 1900 tués sur les routes en 2026), avec un objectif intermédiaire de ne pas dépasser 3000 tués en 2020. L'approche adoptée pour atteindre cet objectif, est basée sur une analyse et un scanning scientifique des statistiques de l'accidentologie qui a permis de dégager des enjeux stratégiques pour lesquels le potentiel de réduction du nombre de victimes ou de la gravité des séquelles d'accidents est plus important à savoir : Les piétons (992 décès, 28 % de l'ensemble des tués) ; Les « 2 et 3 roues motorisées » (852 décès, 24 % de l'ensemble des tués) ; Les accidents impliquant un seul véhicule (545décès, 16 % de l'ensemble des tués) ; Les enfants de moins de 14 ans (356 décès, 10 % de l'ensemble des tués) ; Les transports professionnels (305 décès, 8.7 % de l'ensemble des tués).