Environ 25% des accidents au niveau national ont eu lieu dans la capitale économique La sécurité routière sera renforcée à Casablanca. Le ministère de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau et la wilaya de la région Casablanca-Settat ont paraphé, vendredi, un accord-cadre de partenariat visant à améliorer la sécurité routière dans la métropole. Ce partenariat qui s'étalera sur 3 ans s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale 2017-2026 qui vise à diminuer le nombre de victimes des routes à 50% d'ici 2026. L'objectif de cette convention étant de faire de la ville de Casablanca une ville modèle dans le domaine de la sécurité routière. Ainsi, cette convention prévoit l'élaboration d'un programme annuel qui déterminera les obligations et domaines d'intervention de chaque partie, particulièrement pour les collectivités territoriales chargées d'opérationnaliser les projets d'infrastructure. Le secrétaire d'Etat chargé du transport, Mohamed Najib Boulif, a signalé que neuf accords similaires ont été signés avec les régions qui affichent des taux d'accidents de la circulation alarmants, faisant remarquer que la ville de Casablanca figure dans cette liste. Ces accords de partenariat ont ainsi pour but d'impliquer les élus et les acteurs locaux dans la mise en œuvre des stratégies de sécurité routière visant à améliorer les indicateurs de la sécurité routière ainsi que l'amélioration de la qualité des infrastructures. La ville de Casablanca enregistre, à elle seule, environ 25% des accidents de la route au niveau national, faisant 211 morts (soit 17% du nombre de personnes tuées dans les accidents de la route au Maroc). La nouvelle stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026 devrait réduire sensiblement le nombre de morts. Celle-ci définit une vision plus exigeante et concentrée sur le long terme pour développer «des comportements responsables et des routes plus sûres au Maroc». Elle fixe un objectif ambitieux et chiffrable qui se traduit par la réduction, à l'horizon de 2026, de la mortalité routière de moitié par rapport à son niveau actuel (moins de 1.900 tués sur les routes en 2026), avec un objectif intermédiaire de ne pas dépasser 3.000 tués en 2021. L'analyse des statistiques de l'accidentologie a permis de dégager 5 priorités dans le cadre de cette stratégie, à savoir les piétons (992 décès, 28% de l'ensemble des tués), les «2 et 3 roues motorisés » (852 décès, 24% de l'ensemble des tués), les accidents impliquant un seul véhicule (545 décès, 16% de l'ensemble des tués), les enfants de moins de 14 ans (356 décès, 10% de l'ensemble des tués), le transport professionnel des taxis, autocars et bus (305 décès, 8,7% de l'ensemble des tués).