La nouvelle stratégie nationale devrait réduire de 25% le nombre de tués Le nombre de morts sur nos routes est en légère baisse. L'analyse des statistiques provisoires des accidents de la route au titre des sept premiers mois de l'année 2017 par comparaison à celles de l'année 2016 fait ressortir une baisse de 1,09 % des tués qui se sont chiffrés à 1.906. S'agissant des accidents mortels, leur nombre s'est établi à 1.678, ce qui représente une régression de 2,50 % par comparaison aux sept premiers mois de l'année précédente. En revanche, tous les autres indicateurs sont en hausse. Selon les chiffres du ministère de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, la plus forte augmentation a été enregistrée au niveau des accidents non mortels. Leur nombre s'est établi à 48.503, soit une hausse de 10,48%. Pour leur part, les accidents ont affiché une hausse de 9,9% en s'établissant à 50.181. Signalons également que 65.912 blessés légers ont été notifiés durant les sept premiers mois de l'année, enregistrant ainsi une hausse de 8,35% par comparaison à l'année 2016. Quant aux blessés graves, les chiffres du ministère font état de 5.122 blessés graves (+1,69%). A présent, si l'on compare les chiffres du mois de juillet 2017 à ceux de juillet 2016, on constate que tous les indicateurs ont augmenté. A commencer par le nombre des tués qui a explosé en s'établissant à 395, soit une hausse de 10,34%. Les accidents se sont chiffrés à 8.357 (+7,13%). S'agissant des accidents mortels, leur nombre s'élève à 343, ce qui représente une augmentation de 5,21%. Les accidents non mortels se sont élevés à 8.014, enregistrant une progression de 7,21% par comparaison au mois de juillet 2016. Tendance haussière pour les blessés légers dont le nombre a atteint 11.589 (+5,04%) et les blessés graves (944, +2,72%). Pour lutter contre les accidents de la route, le ministère compte renforcer davantage le contrôle routier. Selon la direction des transports routiers et de la sécurité routière, le contrôle automatisé de la vitesse a permis de diminuer le nombre des accidents graves. L'utilisation de ces appareils de contrôle incite les usagers de la route à respecter davantage le code de la route. D'ici 2018, la direction des transports et de la sécurité routière avait signalé vouloir mettre en place 1.200 radars au niveau national. Ce qui risque de prendre plus de temps que prévu dans la mesure où l'appel d'offres est à chaque fois annulé sans explications de la part du ministère. En attendant, il faut savoir qu'il n'existe que 140 radars fixes. Rappelons que la nouvelle stratégie nationale de sécurité routière 2016-2025 devrait réduire de 25% le nombre de morts sur nos routes au cours des cinq prochaines années et de 50% à l'horizon 2025. L'analyse des statistiques de l'accidentologie a permis de dégager 5 priorités dans le cadre de cette stratégie, à savoir les piétons (992 décès, 28% de l'ensemble des tués), les «2 et 3 roues motorisés» (852 décès, 24% de l'ensemble des tués), les accidents impliquant un seul véhicule (545 décès, 16% de l'ensemble des tués), les enfants de moins de 14 ans (356 décès, 10% de l'ensemble des tués), le transport professionnel des taxis, autocars et bus (305 décès, 8,7% de l'ensemble des tués). Sécurité routière : La 6è Conférence internationale de l'IRTAD du 10 au 12 octobre à Marrakech La 6è Conférence internationale du Groupe «International Traffic Safety Data Analysis : IRTAD» aura lieu du 10 au 12 courant à Marrakech, autour du thème «De meilleures données pour une amélioration de la sécurité routière». Fruit d'un partenariat entre le ministère de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), et le Groupe IRTAD, ce conclave réunira un aréopage d'experts et de responsables nationaux et internationaux, soit au total quelque 250 conférenciers en provenance d'une cinquantaine de pays. Cette conférence se veut une plate-forme d'échange d'expertise sur une thématique d'une importance capitale pour bâtir des stratégies de sécurité routière sur des bases scientifiques solides, expliquent les organisateurs. Et de poursuivre que «la qualité des données disponibles en matière de sécurité routière, les outils techniques et les systèmes d'analyse nécessaires à leur usage avec efficacité, demeurent un défi majeur pour les gouvernements à l'échelle mondiale».