Ces deux derniers jours, plus 50 mineurs étrangers non accompagnés (MENA), tous Marocains, ont été transférés du port de Ceuta vers un centre social de l'enclave espagnole du royaume. Cette opération s'inscrit « dans le cadre d'une intervention effectuée à l'extérieur du port par des agents de la police locale de Paisano et de l'UIR », rapporte le journal local El Faro de Ceuta, cité par Huffpost. A peine arrivés au centre d'accueil, certains d'entre eux ont tout de suite repris le chemin de la zone portuaire. Ils n'ont qu'un seul objectif en tête: prendre un bateau pour traverser la Méditerranée. « Si les enfants refusent d'être internés, ils s'échappent du lieu sans que l'équipe de travailleurs ne soient tenus pour responsables », rappelle le journal local. La prochaine fois, ces mineurs marocains n'auront peut-être plus droit à un simple transfert vers un centre d'accueil. Début mars, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, annonçait depuis Melilla que le Maroc et l'Espagne travaillaient ensemble sur une mesure concernant les MENA. Pour protéger contre « le déracinement » de ces enfants, ils pourraient permettre le rapatriement des mineurs étrangers non accompagnés de nationalité marocaine arrivant sur le territoire espagnol. Un peu plus tôt, l'Assemblée de Ceuta approuvait une modification de loi pour que ces enfants, arrivés pour des raisons économiques, soient renvoyés dans leur pays ou dans le pays de transit, dans un délai maximum de trois mois après leur arrivée.