Dimanche 25 novembre, Moscou a confirmé qu'elle détenait trois navires ukrainiens depuis dimanche. Les accusant d'être rentrés « illégalement » dans les eaux territoriales russes (celles de la Crimée) « dans le but clair de créer une situation de conflit dans la région » selon le ministère des affaires étrangères russe et qui a dénoncé une « provocation » ukrainienne. Les trois navires ukrainiens faisaient route depuis le port d'Odessa, (mer Noire), pour rejoindre celui de Marioupol, (mer d'Azov). Depuis septembre, Kiev renforce sa présence militaire dans la mer d'Azov, située entre la Crimée et la Russie. Lundi 26 novembre, le Parlement ukrainien a dit « oui » à la proposition du président Petro Porochenko de placer le pays sous le régime de la loi martiale. Le texte introduisant cette mesure d'exception a été adopté par 276 députés contre 30 au terme de débats houleux. Son champ d'action est ne concerne qu'une partie du territoire ukrainien : les régions frontalières de la Russie et de la Transnistrie ainsi que les régions côtières du sud. La loi martiale ne sera imposée que pour une durée (renouvelable) de 30 jours. « La Russie est passée à l'étape suivante de son agression et nous avons de sérieuses raisons de penser qu'elle est prête à poursuivre une attaque terrestre », a fait savoir le président avant le vote des députés. « La loi martiale ne signifie pas une déclaration de guerre, ni un retrait du processus diplomatique » a encore précisé M. Porochenko. Du côté russe, aucune déclaration n'a été faite depuis que le chef de la diplomatie a accusé l'Ukraine d'utiliser « des méthodes dangereuses » dans le détroit de Kertch.