L'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO) a présenté, vendredi à Tunis, le système arabe unifié de vérification de l'authenticité des diplômes universitaires, un dispositif destiné à lutter contre la falsification des certificats académiques. Ce système repose sur une plateforme numérique utilisant la technologie de la "blockchain" (chaînes de blocs interconnectées sans intermédiaire), permettant aux établissements d'enseignement supérieur d'enregistrer les diplômes de leurs étudiants et diplômés, de consulter les certificats délivrés par d'autres institutions académiques au sein du même pays ou dans d'autres pays arabes, tout en s'assurant de leur authenticité. Intervenant lors d'une journée d'étude et d'information dédiée à la présentation de cette nouvelle plateforme, l'expert en technologies de l'information et de la communication, Farouk Kamoun, a mis en avant les atouts majeurs de la blockchain, notamment son haut niveau de sécurité. Grâce à ce système, toute modification des données stockées est impossible, étant donné que toutes les institutions universitaires impliquées détiennent une copie identique du "grand registre" original. Basée sur un principe de stockage et de partage décentralisé, cette technologie permet un accès rapide et fiable aux documents sans intermédiaire. Concrètement, la nouvelle plateforme proposée par l'ALECSO offre un enregistrement sécurisé des diplômes universitaires et des données associées afin d'en garantir l'authenticité, la propriété et la date de délivrance. Elle permet également une vérification transfrontalière, tout en offrant aux étudiants la possibilité de consulter leurs diplômes et de les partager facilement. Outre les établissements universitaires et leurs étudiants et diplômés, cette plateforme s'adresse également aux employeurs qui pourront ainsi vérifier en toute transparence les qualifications académiques des candidats à l'emploi. À ce sujet, le directeur général de l'ALECSO, Mohamed Ould Amar, a estimé que l'application de ce système unifié marquera une "une avancée majeure" pour l'enseignement supérieur dans le monde arabe. En renforçant la fiabilité des diplômes et en facilitant la mobilité des étudiants entre universités, cette initiative devrait également accroître la confiance des employeurs dans les compétences des diplômés et améliorer la transparence des processus académiques et administratifs, a-t-il ajouté. A noter que la 19ème Conférence des ministres arabes de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tenue en 2004 à Abou Dhabi, avait recommandé la généralisation du système arabe unifié de vérification des diplômes à l'ensemble des universités arabes.