Les Québécois portent pour la première fois au pouvoir le parti de la Coalition Avenir Québec (CAQ) ; c'était ce lundi 1er octobre, à l'issue des élections. Fondé en 2011, la CAQ est un parti nationaliste non indépendantiste. Le chef du parti, et futur premier ministre du Québec, François Legault, a pour ambition de réduire de plus de 20 % le nombre d'immigrants admis au Québec chaque année, dès 2019. En effet, lors de sa campagne électorale, il promettait « le changement » et la fermeté face à « l'immigration ». Avec 74 places sur 125 au Parlement Québécois, contre 21 places lors de la précédente législature, le parti de droite obtient largement la majorité et gagne les élections provinciales. Les Québécois tournent désormais le dos au libéralisme de Philippe Couillard, ancien premier ministre. Pour la famille politique (les libéraux) de Justin Trudeau, le Premier ministre fédéral, il s'agit d'un énième coup dur dans le sens où il a perdu l'Ontario, l'une des provinces les plus riches du pays. La question de l'appartenance ou non du Québec au Canada a longtemps divisé la province francophone. L'actuel nouveau premier ministre, un ancien indépendantiste, assure aujourd'hui ne plus vouloir se séparer d'Ottawa et dit vouloir « travailler pour un Québec fort au sein du Canada ». « Aujourd'hui on a marqué l'histoire, aujourd'hui il y a beaucoup de Québécois qui ont mis de côté un débat qui nous a divisés pendant 50 ans », a lancé, d'un ton triomphant, François Legault, lors d'un discours à Québec. La tendance politique actuelle dans le monde entier souligne la montée des nationalismes, et cela complique d'autant la tâche de M. Trudeau qui se prépare pour les prochaines élections législatives, organisées dans un an.