Les Nations Unies ont déploré lundi les « graves difficultés » auxquelles sont confrontées les opérations humanitaires en Syrie, théâtre d'un conflit qui dure depuis près de 14 ans. "Les opérations humanitaires à Alep, Idleb et Hama restent largement suspendues même si le Croissant rouge arabe syrien (SARC) continue de fournir une aide sur le terrain", a indiqué l'organisation internationale sur son site électronique. Lundi, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est dit alarmé par la récente escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie. "Il appelle à une cessation immédiate des hostilités, rappelle à toutes les parties leurs obligations en vertu du droit international, notamment du droit humanitaire, et appelle à un retour immédiat au processus politique facilité par l'ONU", a relevé son porte-parole lors d'un briefing. Le haut responsable onusien a également souligné "l'urgence pour toutes les parties de collaborer sérieusement" avec son envoyé spécial pour la Syrie, Geir Pedersen, afin de définir une voie globale de sortie du conflit. Dimanche, M. Pedersen a déclaré surveiller de près la situation sur le terrain, soulignant que les derniers développements posent "de graves risques" notamment pour les civils. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), l'escalade du conflit dans le nord-ouest de la Syrie a conduit près de 50.000 personnes à fuir en quelques jours. « Au 30 novembre, plus de 48.500 personnes avaient été déplacées, une forte augmentation en comparaison aux 14.000 » recensées le 28 novembre, a précisé l'agence onusienne.