Plus de 38.000 personnes ont été déplacées, entre le 15 et le 19 janvier, dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé l'ONU. Les raids russes et syriens ont visé l'ouest de la province d'Alep, où des territoires sont tenus par des jihadistes et des rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Entre le 15 et le 19 janvier, plus de 38.000 déplacés sont partis, principalement de l'ouest d'Alep" vers d'autres territoires de la province ou des secteurs d'Idleb. Les Nations unies sont "profondément préoccupées" par les déplacements en hausse dans le nord-ouest syrien, "des informations quasi-quotidiennes faisant état de frappes aériennes et de tirs d'artillerie dans le secteur". "Cette dernière escalade a ouvert un nouveau front dangereux dans le conflit", a déploré le Comité international de Secours (IRC). "Nous sommes déjà en plein dans une grave catastrophe humanitaire", a ajouté l'ONG dans un communiqué. "Les camps de déplacés sont pleins, les services de santé sont débordés, la majorité vit dans des tentes fragiles où s'entassent plusieurs occupants et qui sont régulièrement inondées quand il pleut", déplore l'IRC. Depuis début décembre, près de 360.000 personnes ont été déplacées dans le nord-ouest syrien, en grande majorité des femmes et des enfants, selon l'ONU. La région d'Idleb a déjà été le théâtre d'une offensive d'envergure entre avril et août 2019 ayant tué près d'un millier de civils.