Par Hassan Alaoui Il ne nous faut pas plus pour nous en convaincre : encore une fois la diversion criminelle de l'Algérie, de ses services, de sa presse et ses réseaux, nous livre sa pathétique haine contre le Maroc. L'assaut contre les villes de Fnideq et Ceuta en est l'illustre exemple. Qui d'autre que les conspirationnistes et complotistes soutenus en interne et en externe pouvait-il lancer via Internet l'appel à un tel rassemblement sauvage, invraisemblable ? Qui encore en appelle à ces très jeunes dans les petites localités du nord du Maroc avec consigne de franchir les barbelés, de défier les forces de sécurité, de s'exposer à la riposte de ces dernières, enfin de défier la loi et la règle de droit ? D'emblée et pour clarifier ma position : je dénonce le sort réservé aux jeunes Marocains, victimes de chômage amplifié, tentés par l'exil et l'Eldorado dans une Europe décadente – le terme est de Raymond Aron – qui ne saurait offrir plus que notre pays à ces jeunes ! Je dénonce l'incapacité du gouvernement à prendre le taureau par les cornes et quitter sa zone de confort et son aventin, à se mobiliser prioritairement sur le problème des jeunes qui est une poudrière... Le fameux « Flash Mob » ( Mobilisation éclair en français), organisé ces dimanche-lundi à Ceuta et Fnideq n'a jamais été un phénomène propre au seul Maroc. Il est, dira-t-on, universel et concerne les jeunes du monde entier. S'il a pris de court les autorités marocaines, s'il semble aussi faire le « buzz » et les choux gras de la presse d'Algérie assoiffée de hargne , il convient de rappeler que la jeunesse algérienne elle-même, tunisienne, africaine en général ne cesse de quitter l'une après l'autre leur pays, se jetant corps et âme dans les mers et les océans pour fuir les conditions de misère, le grave et pandémique chômage, la répression du pouvoir dictatorial des militaires, le mépris et cette hogra inventée et codifiée en langage emblématique que les jeunes algériens dénoncent à tout bout de champ. A Fnideq et Ceuta, le scénario n'a pas pour autant varié, on a découvert que parmi ceux et celles qui se sont lancés à l'assaut des passages frontaliers, il existe des Algériens, des Afghans, des Syriens et autres ...tous venus de l'est, autrement dit, en provenance de la frontière algérienne comme ce fut le cas en mars 2022. Les gouvernements algériens qui se sont succédé depuis 1962 n'ont jamais soutenu, apprécié et encore moins aimé la communauté et les citoyens d'Afrique. Le dire de nos jours relève d'un truisme. On en veut pour preuve leur comportement à la fois versatile et inaltérable, les expulsions massives de subsahariens des dernières semaines, relégués vers les frontières du Mali, du Niger et de Mauritanie nous en disent long sur l'irascible xénophobie étatique d'un régime qui, des années durant, les a simplement leurrés. Le Maroc , Etat africain, fondateur de l'OUA L'ostracisme officiel algérien envers les immigrés subsahariens n'est pas une donnée marginale, mais bel et bien un socle de la politique d'Etat, la traduction aussi d'un comportement paradoxal qui ne laisse pas de nous surprendre : sa volonté d'instaurer une mainmise sur le continent africain, sur ses instances comme l'UA, le conseil de paix et de sécurité qui en est son organe majeur, et autres mécanismes régissant son développement, sa croissance et donc son avenir. L'Algérie a échoué en Afrique, après avoir tenté désespérément d'isoler le Royaume du Maroc, en fourvoyant et soudoyant autrefois des années durant, les uns après les autres des chefs d'Etat du continent. C'était oublier que le Royaume du Maroc avait abrité en janvier 1961 à Casablanca la première conférence ayant jeté les fondements de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine ( OUA) avec le Roi Mohammed V, Nasser d'Egypte, Senghor du Sénégal, Kwame N'Krumah du Ghana, Modibo Keita du Mali, Ahmed Sékou Touré de la Guinée. Il en était sorti un texte majeur qui a servi de base, appelée Charte de Casablanca pour la création officielle trois mois plus tard de l'OUA à Addis Abéba. Rappelons simplement que l'Algérie n'existait pas, elle était dans les limbes coloniales françaises et, ce faisant, n'a jamais été « africaine » ...Son polisario encore moins.... Toute sa politique s'inspire d'un schéma néo-colonial où la corruption, conjuguée au cynisme, est déployée grâce aux pétro-dollars qui sont à la sinistre vocation impérialiste des dirigeants militaires ce qu'est inversement l'appauvrissement du peuple algérien, victime de privations, de manque de produits alimentaires de base, comme le lait, l'huile, les farines, l'eau tout simplement. La mascarade de la réélection le 7 septembre dernier de Tebboune, avec un chiffre même ramené à 84% nous en dit long sur la nature d'un pouvoir qui, à être si impopulaire, construit depuis des années un mythe effrayant : celui de la menace du pays voisin, je veux dire le Maroc, accusé de tous les maux que vit l'Algérie. Un incendie se déclare-t-il en Kabylie, et c'est le Maroc qui en est rendu responsable ! Des jeunes vacanciers innocents d'origine marocaine, venus de France, se baignent-ils dans la mer de Saïdia à proximité de l'Algérie, et ce sont les garde-côtes de l'armée algérienne – transformés en Tonton-macoutes – qui les criblent de balles et les assassinent froidement , sans état d'âme ! Bouc émissaire servant de prétexte à l'armée de Chengriha , le Maroc est donc le cœur nodal de tous les malheurs, tant et si bien que l'on s'interroge à juste titre comment il n'a pas été encore accusé d'avoir inspiré l'échec, disons le refus des pays membres des BRICS d'intégrer l'Algérie en leur sein, alors que le président Tebboune – tout à son enthousiasme vite englouti dans les miasmes – avait payé la manne de plusieurs millions de dollars pour influencer certains des acteurs et n'a cessé de vanter la puissance économique de son pays. Bien sûr, aucun des 35 Etats membres ne lui a accordé son soutien et l'Afrique du sud qui est son inépuisable mentor, a baissé son caquet devant l'Arabie saoudite et surtout la Russie, pourtant partenaire traditionnel de l'Algérie. L'hostilité du régime militaire algérien à l'égard du Maroc a un nom : une irrévérencieuse jalousie. Et aussi des raisons : l'échec patent de l'Algérie, et en face le succès incommensurable du Royaume du Maroc. La junte militaire est de plus en plus désarmée face aux succès multiformes de notre pays, récoltés sur la base d'une sage dynamique institutionnelle – je veux dire ici les réformes transcendantales -, économique avec des choix judicieux, sociaux après la transformation pertinente du système des lois et réglementations , comme la Moudawana, l'accès à l'assurance maladie, les retraites, l'instauration des libertés publiques et privées – bien sûr toujours en débat -, enfin le renforcement de la culture d'un patriotisme qui est au Maroc d'aujourd'hui ce qu'un bain de jouvence est à la nouvelle configuration géopolitique régionale voire continentale. Après le polisario et sa débandade, la « République du Rif et du Kif » A cette réalité exponentielle, la junte militaire en mal de légitimité, confrontée au devoir de se justifier envers son opinion publique, n'a trouvé mieux qu'inventer de nouveau les procès d'intention. Il y a donc quelques jours, à peine installé dans sa deuxième et caricaturale victoire, M. Abdelmajid Tebboune a redéployé sa lorgnette, cette fois-ci vers le Rif...Ses services, cet inamovible DRS, devenu DSS et fabriqué en son temps par le vieux et hostile général, Taoufik Medine, grabataire de son état, tarentule pour ainsi dire, ont organisé une marche contre le Maroc, à Bruxelles en l'occurrence. Cette réunion, menée sous la haute surveillance du DSS algérien , regroupait les Saïd Châaou , trafiquant de drogue notoire qui a crée en 2014 le soi-disant mouvement de l'indépendance du Rif avec la complicité en « bande organisée » d'Alger, des originaires du Rif en mal d'existence, livrées à la trahison et, dit-on, destinés à former des milices pour se lancer dans la « libération de leur pays »...Il faut ajouter à ces braves gens, le nom d'un terroriste installé entre la Belgique et les Pays-Bas qui a eu maille à partir avec la justice, dénommé Ali Aârrass, présenté comme trafiquant d'armes, un héraut qui voulait alimenter une guérilla au Rif , lui aussi sous la coupe algérienne et puis ces mercenaires recrutés et exposés il y a deux mois comme une force de « libération » sous la houlette de Youssef El Ghédiour ... L'illustration du mercenariat international et de du trafic non moins international de la drogue, est exemplaire ici. Dans leur cupide entrelacs se loge évidemment un polisario d'autant plus désemparé, en perte de vitesse totale qu'il est à l'image de cette Algérie poussée à ses ultimes retranchements, forcée qu'elle est et qui n'a d'autre carte à jouer que celle, à la fois de l'incitation au soulèvement de la jeunesse du Maroc, de la proclamation officielle de son soutien au séparatisme rifain, au trafic de drogue des stipendiés aujourd'hui à visage découvert, au poliasrio largué par les instances internationales lors des différents forums, et je n'oublierais pas cette honteuse et minable et démagogique propension à établir un parallèle entre polisario et Hamas...