Brahim Boughali, le président de l'Assemblée populaire nationale algérienne a reçu, mercredi, à Alger, l'ambassadeur d'Espagne, Fernando Morán, au siège du Parlement. Le responsable algérien n'a pas raté l'occasion pour parler du Sahara marocain. C'est une obligation. Il a alors effectivement déploré la position de l'Espagne en faveur de la souveraineté du Maroc, ce que les médias algériens appellent « revirement soudain » pour signifier que c'est quand même quelque chose de bizarre et d'anormal. Il s'attendait certainement à une réaction favorable du diplomate espagnol. Surtout lorsqu'il a appelé l'Espagne à renier sa position et revenir à une « neutralité équilibrée », comme il dit. Il n'a pas eu satisfaction, parce que déjà l'ambassadeur ne peut pas aller contre la décision de son gouvernement. Mais il a répondu. Il a expliqué à son interlocuteur déçu, que Madrid veut, par sa nouvelle position, arriver à une solution mutuellement acceptable dans le respect des chartes et des résolutions des Nations Unies. Ce que le responsable algérien a avalé sans sourciller. Pour un pays qui insiste sur le fait qu'il n'y est pour rien dans cette question, c'est tout de même flagrant, non?. Il est inutile d'évoquer aussi l'autre assaut raté sur la souveraineté marocaine au Conseil de sécurité, où le représentant algérien attaque sur le terrain de la Minurso appelant à ce que cette mission, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu, soit aussi chargée de l'observation des droits de l'Homme. Mais là, il y avait la diplomate marocaine qui lui a suggéré de s'intéresser aux droits de l'Homme chez lui et répondre aux revendications des peuples vivant sur le territoire appelé Algérie, héritage colonial, et qui revendiquent le droit à l'autodétermination et qui sont réprimés. Silence dans l'équipe adverse. Ainsi, il ne se passe pas un jour sans que la junte algéroise attaque le Maroc. C'est le seul et unique sujet de sa diplomatie, de sa politique interne et de son économie. Il faut rappeler que la crise des bananes, qui s'ajoute aux autres crises, est due à l'arrêt des importations de pays qui ont pris le parti du Maroc. Tout se mélange dans ce pays.