Après sa visite effectuée dans les camps de Tindouf, la délégation de l'African National Congrèss (ANC), parti au pouvoir en Afrique du sud, conduite par le vice-président du parti, Fikile Mbalula, s'est rendue à Alger où elle a été reçue par le président de la Chambre des représentants, Ibrahim Boughali. Les deux parties ont réitéré leur soutien au Polisario. «Sur la question du Sahara occidental, M. Mbalula a rappelé que son pays, qui entretient des relations diplomatiques avec la République du Sahara occidental, est disposé à déployer des efforts inlassables pour permettre au peuple de la dernière colonie d'Afrique d'exercer son droit à l'autodétermination», indique l'institution législative algérienne dans un communiqué. Même son de cloche auprès du président de la Chambre algérienne des députés. Boughali a insisté «sur la nécessité d'œuvrer pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit légitime à l'autodétermination, conformément aux décisions rendues par l'Union africaine et les Nations unies». L'Algérie souhaite en effet que l'ANC rejoigne le réseau des instances de soutien au Polisario. Le pouvoir algérien est conscient des limites du modèle de la «Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO)», dont la 47e édition s'est tenue les 1er et 2 décembre à Tolède en Espagne. En témoigne, la faible participation des délégations européennes à l'événement, y compris de partis espagnols, contraignant l'Algérie a envoyé 24 parlementaires à Tolède. Le président de la Chambre haute, Salah Goudjil, a d'ailleurs appelé à élargir le tour de table de l'EUCOCO à d'autres entités, notamment en Afrique et Amérique latine.