La jeunesse de l'ANC, vieux parti sud-africain qui a plus de cent ans, qui peine à se métamorphoser, comme le FLN (Algérie), réclame l'exclusion du Royaume du Maroc de l'Union africaine, dont il est pourtant l'un des principaux fondateurs, et qui avait apporté son soutien logistique et matériel aux dirigeants prestigieux et précurseurs de la lutte contre l'apartheid, bien avant l'indépendance de l'Algérie. N'était-ce pas le leader de l'ANC, Nelson Mandela qui, ayant recouvré sa liberté, reconnut publiquement lors d'une visite à Alger, qu'il avait visité un camp d'entrainement militaire des militants de l'ANC à Oujda, et que Abdelkrim El Khatib lui avait apporté, avec la bénédiction de feu SM le Roi Mohammed V, l'aide et le soutien matériel nécessaire, avant l'indépendance de l'Algérie en 1962. N'était-ce pas Nelson Mandela qui, lors d'une première visite à Alger, berné par les kefief révolutionnaires palestiniens, portés par tous les dirigeants algériens, qui l'accueillaient, renonça au voyage qu'il avait promis de réserver aux camps de Tindouf, lors d'une autre visite spéciale. N'était-ce pas Nelson Mandela qui avait effectué ultérieurement une visite officielle au Maroc où il avait été reçu par feu SM le Roi Hassan II, et qui avait définitivement renoncé au voyage promis aux camps de Tindouf, ayant surement compris le danger d'une telle aventure pour un grand militant de l'ANC qui, au sortir de prison, risquait de tomber dans le piège de la propagande algérienne. L'Algérie espérait pouvoir expédier Nelson Mandela dans les camps de Tindouf, pour exploiter son aura et son prestige à l'international, en faveur d'une poignée de mercenaires et surtout en faveur d'une stratégie néocoloniale de l'Algérie, en direction du Sahara marocain. Ses successeurs ne comprirent jamais rien à son attitude, jusqu'à ce jour, et risquent de rester, seuls au monde, avec naturellement l'Algérie, à soutenir la stratégie néocoloniale de l'Algérie au Maghreb. La jeunesse sud-africaine de l'ANC, qui manifestait ces derniers jours devant l'ambassade du Maroc en Afrique du sud, concomitamment avec une visite officiellement folklorique du «président» de la république de Tindouf, fait montre d'une méconnaissance grave de la question du Sahara, en estimant que « l'occupation illégale (par le Maroc) du Sahara avait commencé dès 1950», soit avant même l'indépendance du Royaume chérifien. Dans une déclaration diffusée à l'occasion de ces manifestations, la jeunesse d'un parti aussi vieux que l'ANC faisant preuve d'une ignorance grave, passible d'un tribunal pénal, écrit que «Le Maroc a élargi son territoire afin de créer le Grand Maroc, après avoir obtenu son indépendance de la France en 1956 ». «Alors que les Espagnols s'apprêtaient à partir, le Maroc tourna son attention vers le Sahara, insinue la jeunesse de l'ANC, oubliant délibérément que les espagnols n'ont évacué le territoire que sous la pression de la glorieuse Marche Verte, en 1975. Plus grave, la jeunesse de l'ANC, qui ignore totalement et l'histoire et la géographie, écrit que « depuis le milieu des années 1960, l'ONU dénonce la domination coloniale du Sahara occidental par les Marocains et le refus de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination », alors que c'est le Maroc qui, dès 1963, souleva la question du Sahara devant l'ONU, et demanda l'inscription de ce dossier à l'agenda du Comité de décolonisation. « Inévitablement, cela a provoqué la résistance du peuple du Sahara Occidental et du Front Polisario » ajoute la jeunesse de l'ANC, qui déshonore ses illustres précurseurs. La jeunesse de l'ANC n'a pas indiqué comment une poignée de mercenaires sahraouis, réfugiés à Tindouf en 1975, ait pu mener la guerre contre une armée régulière dans les années soixante (une guerre qui n'a jamais existé que dans les trous de mémoire de la jeunesse de l'ANC). Elle n'a pas non plus expliqué comment des réfugiés, qui venaient d'être évacués par la force vers les camps de Tindouf, aient pu immédiatement après la marche verte et la récupération des provinces du sud, disposer d'un armement lourd pour mener une guerre contre le Maroc. Elle omet aussi de dire que c'est l'armée algérienne qui dirigeait les opérations et les hostilités contre le Royaume, non pas le Polisario. Il semble que le communiqué de la jeunesse de l'ANC ait été écrit par des agents du Polisario, qui l'ont bourré de mensonges et de contrevérités, que les sud-africains, plus préoccupés par les scandales de détournements et de corruption, au plus haut niveau de l'Etat, ainsi que l'agitation sociale, ne pourront jamais authentifier. *Journaliste et écrivain