Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud dont est issu le président Jacob Zuma, a déclaré « regretter » la décision prise par l'Union Africain (UA) de réintégrer le Maroc dans l'organisation , rapporte ce mardi 31 janvier le site Eye Witness News (EWN). Une telle déclaration, dont s'est vite saisie une certaine presse algérienne, laisse pantois quand on sait que le fondateur de ce parti, le défunt Nelson Mandela entretenait de bonnes relations avec le Maroc, pays qui l'a soutenu moralement et financièrement dans sa lutte contre l'apartheid, et qu'il avait eu l'occasion de visiter et même d'y être hospitalisé en 2005. Nelson Mandela dit Madiba, avait même résidé de 1960 à 1962 à Oudja (Maroc), comme en témoigne cette photo prise en 1962 dans l'une des fermes de la famille Bouabellah Belhadji. Alors que l'écrasante majorité des pays membres de l'UA a accueilli avec beaucoup d'enthousiasme ce retour qui, en soi constitue un événement historique, l'Afrique du Sud qui fait partie avec l'Algérie d'une poignée de pays africains ayant tenté de bloquer l'adhésion du Maroc à l'organisation continentale, a choisi de naviguer à contre-courant en adoptant une attitude hostile au royaume et en allant à l'encontre de l'écrasante majorité des pays africains. Une attitude qui cache mal sa gène, ou plutôt sa colère de perdre son leadership dont elle se targue, et qu'elle partageait avec son admirateur l'Algérie. Ce « regret » de la part de l'ANC a été interprété par le site algérien « TSA » comme « un aveu d'échec pour le Maroc dans sa stratégie de séduction ayant précédé son adhésion à l'UA. Notamment vis-à-vis de l'Afrique du Sud, l'un des pays les plus influents économiquement et politiquement dans le continent africain ». A chacun son interprétation, et à chacun sa douche froide, mais ce qui est sûr, n'en déplaise à l'ANC et au régime algérien, c'est bien le Mandela Institute qui a décerné le Prix Mandela de la Paix 2016, au roi Mohammed VI, en décembre dernier. Et si ce centre présidé par le Dr. Paul Kananura a décidé de décerner ce prix au souverain, c'est parce qu'il estime que ce dernier a été choisi « pour sa contribution à l'édification d'une société de justice et de paix entre les hommes et les nations, ses actions très louables en faveur de promotion du développement de l'Afrique à travers sa diplomatie économique, sécuritaire, humanitaire, culturelle et spirituelle. » Et comme l'a si bien souligné le roi Mohammed VI dans son discours devant ses pairs africains ce mardi à Addis Abeba, le royaume ne cherche nullement le leadership de l'Afrique, mais plutôt de donner ce leadership à l'Afrique. Et le souverain d'ajouter: » Nous n'ignorons pas que nous ne faisons pas l'unanimité au sein de cette noble assemblée. Loin de nous, l'idée de susciter un débat stérile! Nous ne voulons nullement diviser, comme certains voudraient l'insinuer ». Parler d' »opération de séduction » que mènerait le Maroc en Afrique, ou d' »aveu d'échec », cela relève justement de ce « débat stérile » dont parle le souverain, et montre à quel point ce retour du Maroc au sein de sa famille africaine est resté au travers de la gorge de ces deux pays ennemis que sont l'Afrique du Sud et l'Algérie. Mandela doit certainement se retourner dans sa tombe, en voyant l'actuel gouvernement de son pays, l'Afrique du Sud, pour qui il a sacrifié sa vie, soutenir les séparatistes du Polisario contre le Maroc qui lui a tant soutenu personnellement et qui a beaucoup accompagné le Peuple Sud-africain dans son combat contre l'Apartheid. Quand Nelson Mandela remerciait le Maroc pour son aide durant l'indépendance https://youtu.be/aebD8Og3A5U