La 45e édition de la «Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO)», se tient les 10 et 11 décembre à Las Palmas aux Iles Canaries. Une réunion marquée par une forte mobilisation de l'Algérie. Outre le soutien financier nécessaire à l'organisation d'un événement rassemblant plus de 500 invités en provenance de plusieurs pays, l'Algérie a tenu à suivre de très près les préparatifs de l'EUCOCO. Son ambassadeur en Espagne a d'ailleurs reçu le 4 décembre le représentant du Polisario à Madrid. Deux jours après, la délégation des deux chambres du Parlement algérien devant prendre part à ladite conférence, a tenu une réunion au siège du Sénat destinée afin de coordonner leurs actions. Lors de la séance d'ouverture, les organisateurs ont veillé à donner la priorité aux voix venues de l'Algérie. Juste après l'allocution du «premier ministre» du Polisario, Bouchraya Beyoun, l'ambassadeur algérien à Madrid, Moussa Said, a pris la parole pour réitérer le «soutien» de son gouvernement au Front et «condamner l'occupation marocaine du Sahara occidental». Un représentant de la délégation parlementaire algérienne a pris le relais pour répéter les mêmes messages. Une tribune que les deux responsables ont saisie pour «dénoncer les actes belliqueux du Maroc envers l'Algérie». Une fois de plus, Brahim Ghali n'a pas pris part à la «Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui». En cause, les plaintes déposées contre lui en Espagne par des ONG sahraouies. L'organisation de l'EUCOCO de cette année intervient presque quatre mois après la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie.