Face à la crise de l'eau, le Royaume met en œuvre un ambitieux plan d'expansion de ses projets d'ensemencement des nuages, avec la création de 12 nouveaux sites et deux centres supplémentaires d'ici 2025. Cette initiative, soutenue par un budget de 100 millions de dirhams, vise à accroître les précipitations et à améliorer la gestion des ressources en eau. Toutefois, des inquiétudes se font jour concernant les effets potentiels sur les conditions climatiques en Espagne. La stratégie nationale du Maroc pour faire face à la pénurie d'eau prévoit une expansion ambitieuse de ses projets d'ensemencement des nuages. Le plan inclut la création de 12 nouveaux sites d'ensemencement ainsi que l'établissement de deux grands centres supplémentaires dans les régions de Tensift-Al Haouz et de Souss Massa d'ici à 2025. Cette initiative s'inscrit dans un effort global pour améliorer la gestion des ressources en eau et pallier les déficits croissants causés par la sécheresse et la demande accrue. En développant ces infrastructures, le royaume espère renforcer sa capacité à influencer les cycles de précipitation et améliorer l'approvisionnement en eau pour ses zones les plus touchées. En parallèle, la création de ces nouveaux centres représente un investissement significatif dans les technologies de gestion de l'eau, marquant un tournant dans les efforts du pays pour se préparer aux défis climatiques futurs. Cette expansion aura pour effet de porter le nombre total de sites d'ensemencement artificiel à 47, ainsi que le nombre de centres principaux à 7. Les projets, connus sous le nom d'Al Ghait, visent à accroître les précipitations de 20 % dans des zones spécifiques. Le fait de multiplier les sites et les centres permet non seulement d'augmenter la couverture géographique de ces opérations, mais aussi d'optimiser les chances de succès en ayant plus de points de contrôle pour évaluer et ajuster les techniques employées. En effet, l'allocation d'un budget de 100 millions de dirhams par le gouvernement marocain depuis 2023 témoigne de la détermination du pays à investir dans cette technologie innovante pour stimuler les pluies et contrer les effets négatifs de la sécheresse. Face aux défis croissants du changement climatique et à l'augmentation des températures, la technique d'ensemencement des nuages utilise des avions ou des générateurs au sol pour introduire des particules de sel et des produits chimiques dans les nuages. Ces particules facilitent la formation de cristaux de glace, qui se transforment ensuite en pluie ou en neige. En augmentant artificiellement les précipitations, cette technique permet de compenser en partie les déficits d'eau causés par les changements climatiques. Cependant, son efficacité peut varier en fonction des conditions météorologiques et des caractéristiques des nuages. De plus, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) note que cette méthode peut augmenter les précipitations de 20 % à partir d'un seul nuage, mais les résultats dépendent fortement des conditions idéales pour l'ensemencement. Par ailleurs, un rapport publié par un site espagnol, intitulé « Les projets du Maroc en matière d'ensemencement de pluie et comment ils menacent l'Espagne », exprime des préoccupations concernant les impacts possibles de cette stratégie marocaine sur les conditions climatiques en Espagne. Ce rapport met en évidence la nécessité de surveiller attentivement les effets transfrontaliers de ces projets, car les changements dans les schémas de précipitation dans une région peuvent avoir des répercussions sur les régions voisines. En particulier, l'ensemencement des nuages pourrait altérer les régimes de précipitation régionaux, potentiellement en réduisant les pluies dans certaines zones voisines. Il est donc crucial d'étudier ces impacts pour éviter des conséquences imprévues et assurer une gestion harmonieuse des ressources en eau à l'échelle régionale.