C'est un secret de Polichinelle, les Emirats arabes unis (EAU) sont l'un des pays les plus pauvres en eau. Il n'y pleut que 10 cm par an et il n'est pas rare que les températures atteignent régulièrement 50 °C, l'été. Face à ce défi pour la vie quotidienne, les EAU depuis 2017 ont investi, un total de 15 millions de dollars dans neuf projets différents visant à augmenter les précipitations. Aussi pour ce faire, le Centre national de météorologie des Emirats arabes unis (NCM) utilise un avion qui plane dans le ciel des Emirats et lance des drones dans les nuages. Ces drones libèrent des décharges électriques qui provoquent des précipitations. Dubaï travaille depuis plusieurs années sur ces projets, notamment avec l'université britannique de Reading, dépensant des millions de dollars. En effet, les scientifiques émiratis n'ont de cesse de travailler sur des solutions pour rafraîchir le pays, où les températures d'été sont infernales. Et ces derniers jours, ils ont fait un pas supplémentaire dans leurs expériences. Les EAU utilisent des drones, explique Gulf Today dans le but d'augmenter la possibilité de précipitations. Cette technique, appelée « ensemencement de nuages », est utilisée dans les EAU depuis le 13 juillet. Des décharges électriques dans les nuages Plusieurs vols de drones, d'une durée de plusieurs heures en général, ont déjà été effectués à Dubaï ainsi que dans d'autres endroits du pays. Cela a marché tant et si bien que, cela a provoqué de fortes précipitations sur le territoire émirati. Les engins volant, sont chargés d'envoyer des décharges électriques dans les nuages. Ces dernières font s'agglomérer les gouttelettes présentes dans les nuages, qui, une fois suffisamment denses, tombent sous forme de pluie. C'est un pas supplémentaire dans la maîtrise du climat. Quatorze vols d'une durée moyenne comprise entre deux et trois heures se sont déjà déroulés depuis le 13 juillet dans tout le pays. Ils portent à 126, le nombre d'ensemencements de nuage, c'est le nom scientifique de cette technique, de nuages depuis le début de l'année 2021, rapporte le média. L'investissement de « seulement » 15 millions de dollars a donné ses fruits puisque rapporte le NCM, plusieurs régions ont connu des pluies d'intensité variable allant de légères à moyennes et parfois fortes. Même plus, le Centre national de météorologie après l'ensemencement de nuages a exhorté le public à faire preuve de prudence lors de la conduite au milieu des précipitations et d'une mauvaise visibilité horizontale. Il a également conseillé aux gens de rester à l'écart des ruissellements de surface causés par les eaux de pluie. La police d'Abu Dhabi a également appelé les conducteurs à être prudents en raison du temps pluvieux, de la mauvaise visibilité sur les routes et à respecter les limites de vitesse variables indiquées sur les panneaux et les écrans électroniques. Le NCM presque régulièrement indiquait que le temps devrait être partiellement nuageux à nuageux et poussiéreux parfois, avec quelques nuages convectifs pluvieux. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux, indiquent que les pluies se sont densifiées, poussant les autorités à déclarer un état d'alerte jaune dans certaines régions des Emirats et pousser les automobilistes à la prudence en raison. L'ensemencement de nuages a bien fonctionné, et c'est tout à l'honneur des EAU qui figure parmi les 10 pays les plus pauvres en eau. Des drones pour faire tomber de la pluie artificielle Pour parer à cela, les scientifiques émiratis ont réussi à manipuler la météo et à faire tomber… de la pluie artificielle à l'aide de drones, ce n'est pas rien. C'est une technique courue et dont les EAU ne sont cependant pas les seuls à nourrir ces ambitions prométhéennes. En 2017, la Chine avait investi près de 150 millions d'euros dans la technique d'ensemencement des nuages. Aux Etats-Unis, huit Etats testent également ces ensemencements de nuages par drones pour lutter contre la sécheresse. A la différence que les Américains ajoutent des particules d'iodure d'argent aux nuages afin de stimuler les précipitations. « Les gouttelettes d'eau [des nuages] se regroupent alors autour des particules, dont la structure est similaire à celle de la glace, ce qui modifie la structure des nuages et augmente les chances de précipitations ». « L'ensemencement des nuages fonctionne et il s'agit d'un moyen efficace d'aider les zones frappées par la sécheresse, sans impact négatif sur l'environnement », affirme Julie Gondzar, cheffe de projet pour le bureau du développement de l'eau de l'Etat du Wyoming.