La moitié du sable extrait dans les carrières marocaines est effectuée clandestinement. Environ 50% des matériaux utilisés dans le secteur du BTP sont vendus sur le marché informel. Chaque année,10 millions de mètres cubes de sable sont illégalement prélevés, principalement le long des côtes. Cette pratique menace les rivages et la biodiversité, car chaque seconde, 1,27 tonne de sable marin est extraite des fonds marins à travers le monde. En 2021, le sable et les granulats étaient la troisième ressource la plus utilisée après l'air et l'eau. La demande en sable a augmenté de 360% en trente ans, et cette tendance pourrait s'intensifier. Selon les prévisions, la population mondiale devrait augmenter de 47% d'ici 2100, entraînant une expansion des zones urbaines et donc une augmentation des constructions de routes et de logements. Bien que le sable soit essentiel pour le secteur de la construction et du bâtiment, il est également utilisé pour fabriquer du verre, des panneaux solaires, des puces électroniques, et même du dentifrice. Des spécialistes mentionnent même son utilisation comme composant dans le vaccin contre la Covid-19. Le sable est donc omniprésent dans notre quotidien. Au Maroc, 10 millions de mètres cubes de sable sont illégalement prélevés chaque année, surtout le long du littoral. Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) alerte sur le fait que la moitié de cette ressource utilisée dans le BTP provient de carrières informelles. L'ONU avait déjà averti en 2019 que la moitié du sable annuellement extrait au Maroc provenait d'extractions illégales sur les côtes. Des trafiquants de sable ont transformé la côte atlantique entre Safi et Essaouira en un espace rocheux, menaçant ainsi la durabilité de cette ressource naturelle. Ce sable illégalement extrait est souvent utilisé pour construire des hôtels, des routes et d'autres infrastructures qui favorisent un tourisme spécifique mais au détriment de cette richesse minière. Le CESE souligne que la filière du sable est fortement influencée par des rentes profitées par des détenteurs d'agrément dont la durée n'est pas définie, ce qui encourage les pratiques informelles. De plus, le système actuel d'information sur les carrières est basique et ne permet pas une gouvernance efficace. Un accès facile aux données existantes permettrait une mise à jour rapide et une meilleure gestion de la filière.