Le projet de statut unifié pour les fonctionnaires de l'Education nationale est sur le point d'être promulgué par le secrétariat général du gouvernement. Ce projet résulte des améliorations et des modifications apportées par les cinq syndicats les plus représentatifs, notamment en ce qui concerne l'annulation des suspensions de leurs collègues. Toutefois, le ministère de l'Education nationale a subordonné l'annulation des suspensions à l'engagement des enseignants concernés à ne plus entraver la continuité du service public. Cette semaine est décisive pour le dossier de l'éducation nationale. Le projet de statut unifié des fonctionnaires de l'enseignement est en cours de promulgation. Le texte final sera soumis aux cinq syndicats les plus représentatifs. Le contenu du statut unifié, qui a suscité la polémique ces dernières semaines, a été révisé et amélioré par les syndicats et les représentants de la commission tripartite. Les syndicats attendent de vérifier cette dernière version pour s'assurer du respect de leurs propositions. Les syndicats espèrent également reprendre le travail dans de bonnes conditions, en instaurant un climat stable, loin des tensions qui ont duré plus de trois mois entre les enseignants et le ministère de l'éducation nationale. Ils insistent donc sur la réintégration des 500 enseignants qui ont été suspendus de leurs fonctions par le département de tutelle pour entrave à la continuité du service public. Lire aussi : L'éducation, un secteur à problèmes À cet égard, la fédération nationale de l'éducation, affiliée à l'UMT, a appelé samedi dernier à annuler la décision de suspension temporaire des enseignants et à verser les montants retenus des salaires des fonctionnaires grévistes, en rappelant que la grève est un droit fondamental garanti par la constitution. Parallèlement, le même syndicat a salué la décision des enseignants qui ont opté pour la primauté de l'intérêt du pays sur leurs intérêts personnels et a demandé, de ce fait, au département de tutelle d'annuler les suspensions. Dans le même contexte, le secrétaire général de la Fédération nationale de l'éducation-Orientation démocratique, Abdellah Ghmimat, a déclaré que : « Le projet du statut unifié franchit les dernières étapes avant sa promulgation. Ce qui nécessitera ensuite de mettre en œuvre les décrets d'application pour garantir son application. Néanmoins, la question de l'annulation des suspensions des enseignants reste importante pour assurer un bon retour en classe et une stabilité durable dans ce secteur. Les enseignants pourront poursuivre leur action militante plus tard, en fonction de l'ampleur de l'engagement du gouvernement et du sérieux du ministère de l'Education nationale dans la mise en œuvre des dispositions des accords des 10 et 26 janvier, en particulier les volets relatifs aux aspects financiers et législatifs ». Le ministère de l'Education nationale a toutefois conditionné l'annulation des suspensions à l'engagement des enseignants concernés à ne plus « entraver la continuité du service public ». Une condition que les syndicats ont rejetée en précisant qu'il s'agit d'une « restriction de la grève qui demeure un droit constitutionnel ».