Alors que le comité gouvernemental chargé du dossier des enseignants devait recevoir ce vendredi les membres de la Fédération Nationale de l'Enseignement (FNE) et la Coordination Nationale du Secteur de l'Éducation constituée de 25 coordinations, de la Coordination Unifiée du Corps Enseignant et la Coordination Qualifiante du Secondaire, seule une représentation a été reçue, et il s'agit de la FNE. Ces organisations ont tenu une réunion entre elles pour discuter de leur exclusion. Sans explications claires sur le sujet, le ministère de l'Enseignement aurait mis de côté toutes les autres coordinations et syndicats représentant le corps enseignant pour ne rencontrer qu'une seule partie. C'est ce qu'a annoncé Abdellah Ghmimat, secrétaire général national de la FNE dans une publication sur le réseau social Facebook. Sur la page de la FNE, le secrétaire général a indiqué avoir reçu un appel à 14h45, de la part du secrétaire général du ministère, l'informant du refus de recevoir la coordination lors de la réunion qui était prévue en principe à 15 heures et qu'il invitait la délégation du FNE à assister au dialogue, selon lui. « Suivant cette évolution, des militants du FNE, de la Coordination nationale du secteur de l'éducation, de la Coordination unifiée du secteur de l'éducation, des cadres de soutien et de la Coordination nationale des professeurs du secondaire qualifiant, tiennent une réunion à au siège de la Fédération de Rabat pour discuter des perspectives de travail », a ajouté la même source sur la publication. Cette évolution fait suite à une réunion tenue la veille, à laquelle le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, le ministre l'Éducation nationale Chakib Benmoussa et le ministre ministre de l'Inclusion économique, de la Petite Entreprise, Younes Sekkouri ont participé. Les syndicats et la coordination étaient présents également. Les représentants des enseignants ont présenté leurs revendications, dont les principales sont le retrait total du statut unifié, une augmentation de 3.000 dirhams, l'intégration des contractuels dans la fonction publique. En outre, les syndicats réclament la restitution des coupes salariales retenues pour les professeurs grévistes, l'indemnisation des enseignants exerçant dans des zones reculées, ainsi que la mise en oeuvre des accords du 19 avril 2011, du 26 avril 2011 et du 18 janvier 2022′′. Alors que le gouvernement a consenti à augmenter tous les fonctionnaires du secteur de l'Education nationale de 1.500 dirhams à compter de janvier 2024, suite aux discussions avec les syndicats les plus représentatifs, les enseignants ne semblent pas vouloir baisser les bras et continuent de faire valoir leurs revendications. Cette semaine de nouvelles grèves et manifestations nationales ont eu lieu dans les différentes villes du pays.