À l'issue de la réunion qui s'est déroulée ce vendredi à Rabat, au siège du ministère de l'Éducation nationale, avec la commission tripartite présidée par Chakib Benmoussa, ministre de l'Éducation nationale, en présence de Younès Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, ainsi que de Fouzi Lekjaâ, ministre délégué en charge du budget, un accord a été conclu. Voici les détails. Écartée du dialogue depuis son refus de signer l'accord du 14 janvier 2023 pour diverses raisons, la Fédération nationale de l'enseignement (FNE) a exercé une pression impressionnante sur la tutelle, la poussant ainsi à s'asseoir à la table des négociations. En effet, la FNE s'est réunie ce vendredi avec la commission tripartite, aboutissant à l'adhésion du syndicat au dialogue sectoriel en vue de formuler un nouveau décret statutaire spécifique aux employés du secteur de l'éducation. Ce décret reproduira le texte numéro 2.23.819 relatif au statut unifié des fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale. Il a également été convenu avec la FNE que les revendications supplémentaires seront soumises à la discussion pour trouver des solutions possibles. Les sessions de dialogue se tiendront de manière successive à partir de ce vendredi et tout au long des jours à venir, y compris le samedi et le dimanche, dans l'objectif de parvenir à un accord. Malgré cette réunion avec le syndicat, la rue continue de bouillonner. N'ayant plus confiance en les discours politiciens, les enseignants du secteur public maintiennent leurs grèves et sit-in pour insister sur leur revendication principale : le retrait du nouveau statut unifié des fonctionnaires de l'éducation nationale et l'augmentation des salaires afin de restaurer la dignité de la profession enseignante. Concernant la FNE, le syndicat avait déjà refusé de signer l'accord du 14 janvier 2023 pour diverses raisons. « La FNE avait exprimé son adhésion lors de l'accord préliminaire du 18 janvier 2022, signé entre le gouvernement et les syndicats, convaincue de la nécessité de faire progresser les choses et d'interagir avec les initiatives positives pour sortir les employés du secteur de l'impasse. Malheureusement, un an après cet accord, 90% des points convenus n'ont pas été mis en œuvre», nous avait confié à l'époque Abdellah Ghmimat, secrétaire général de la Fédération nationale de l'enseignement (FNE). Selon notre interlocuteur, les points de discorde ont été soumis lors de la première réunion avec le ministre de l'Éducation, Chakib Benmoussa. Malgré la situation catastrophique traversée par les employés du secteur et la nécessité d'améliorer leurs conditions de travail et sociales, le ministère de l'Éducation nationale est resté campé sur ses positions, avait souligné Abdellah Ghmimat. Aujourd'hui, l'Exécutif tente tant bien que mal de trouver une solution à la crise des enseignants, qui permettra le retour en classe des enfants des Marocains, privés d'école depuis près de deux mois.