Dans une interview accordée à Maroc diplomatique lors de la 15ème édition des MEDays, Marc Teyssier d'Orfeuil, directeur général de Com' Publics, a souligné l'importance du partenariat public-privé et de l'investissement dans les infrastructures pour garantir l'autonomie et les opportunités. Selon Teyssier, le partenariat public-privé est un moyen efficace de répondre aux besoins croissants en infrastructures, logistique, transports et économie. Ces investissements ont permis le développement d'aéroports et de routes, contribuant ainsi à la modernisation des ports et des aéroports. Au Maroc, une saine concurrence entre différents ports a favorisé cet essor, mais le pays a également pris l'initiative d'investir massivement dans les ports en développement, dotés d'infrastructures logistiques de qualité. Cependant, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne les routes. Certaines zones connaissent actuellement des problèmes de rareté et d'augmentation des prix des produits alimentaires en raison de l'insuffisance des infrastructures de transport. Teyssier souligne ainsi la nécessité d'une réflexion approfondie sur les outils de financement des infrastructures. Il met également en lumière l'importance d'une approche holistique, en prenant en compte non seulement les opérateurs économiques, mais aussi le bien-être de la population, la santé et l'éducation. Les infrastructures ferroviaires, par exemple, doivent être modernisées afin de faciliter le transport des biens et des personnes entre les zones rurales, les villes et les ports. Il cite l'exemple de la ligne Dakar-Bamako qui nécessite une attention particulière en termes d'entretien et de maintenance pour que les investissements réalisés soient pleinement exploités. Teyssier souligne également l'importance de développer des infrastructures qui facilitent les échanges de manière efficace et abordable, tout en prenant en compte les aspects environnementaux. Il évoque l'analyse réalisée par le patronat togolais qui préconise la création d'un lien entre Shanghai et Douala, soulignant que de tels projets nécessitent une coordination et une résolution des questions légales et réglementaires entre les pays concernés.