L'administration locale de Casablanca-Settat fait face à une controverse notable suite à la décision de Mohamed Mhidia, le nouveau wali de la région et gouverneur de la préfecture de Casablanca, de bloquer la nomination d'une nouvelle première vice-présidente du Conseil de la ville. Cette affaire, qui concerne le poste clé de la direction de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire et des biens communaux, soulève des questions cruciales sur la compétence et l'intégrité dans la gestion municipale. D'après le quotidien arabophone Assabah, cette décision sans précédent a été communiquée à Nabila Rmili, maire de Casablanca, par un courrier succinct, révélant des préoccupations sérieuses concernant le passé de la candidate à ce poste. Selon le journal, la personne en question, une architecte dont l'identité n'a pas été révélée, aurait un historique de pratiques douteuses, incluant des accusations de chantage envers des promoteurs et investisseurs immobiliers, ainsi que des retards délibérés dans la délivrance de plans de construction et d'autres documents administratifs. LIRE AUSSI : El Guergarat : Troisième anniversaire d'une intervention stratégique des FAR pour la Souveraineté marocaine Ce refus s'inscrit dans un contexte plus large de gestion de l'urbanisme à Casablanca, une ville où les défis en matière d'infrastructure et de planification urbaine sont considérables. La candidate avait déjà été impliquée dans la politique municipale depuis 2014, ayant rejoint le Conseil de la ville après avoir été renvoyée de la commune de Tit Mellil. Bien que des efforts aient été faits par les anciens maires pour intégrer ses compétences dans le domaine de l'urbanisme, il semble qu'elle ait eu des difficultés à s'imposer dans cette direction cruciale. Sa tentative de retour au sein du Conseil de la ville, sous l'égide de certains proches de la maire actuelle, a été accueillie avec réticence, voire hostilité, par le personnel de la direction de l'urbanisme. Cette méfiance a été exacerbée par une paralysie redoutée à l'idée de son retour potentiel, illustrant un profond malaise au sein de l'administration. L'intervention de l'inspection générale de l'administration territoriale, interpellée par le classement décevant de Casablanca en matière de délivrance des autorisations de construire, met en lumière les problématiques de gestion et d'efficacité au sein de la municipalité. Le refus de Mhidia de valider cette nomination a suscité un appel parmi de nombreux élus pour une enquête approfondie, afin de clarifier les motivations derrière le retour de cette architecte et d'identifier les responsabilités dans sa gestion antérieure.