Les dirigeants arabes réunis au sommet du Caire ont fermement condamné les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, tandis que les dirigeants européens ont déclaré que la protection des civils devait être une priorité. Cependant, l'absence d'Israël et de hauts responsables américains à la réunion a compromis toute possibilité de mettre fin à l'escalade de la guerre. Dans un contexte de conflit qui dure depuis deux semaines dans la bande de Gaza voisine, les dirigeants et les ministres des Affaires étrangères se sont réunis pour discuter de cette crise, tandis que de nombreux pays s'inquiètent de la situation humanitaire désastreuse dans cette enclave bloquée qui compte 2,3 millions de personnes. Les pays arabes ont estimé qu'il était grand temps de relancer les efforts visant à mettre fin aux décennies de violence entre Israéliens et Palestiniens. Le cycle de violences a été ravivé le 7 octobre dernier lorsque le groupe palestinien Hamas a mené une attaque meurtrière contre Israël, entraînant une contre-offensive dévastatrice de la part de ce dernier sur la bande de Gaza. L'absence d'Israël, le plus proche allié des Etats-Unis, et la participation minimale des responsables américains ont compromis les chances d'une déclaration commune au sommet, selon des diplomates présents. Les Etats-Unis, en tant qu'acteur majeur dans les efforts de paix passés dans la région, n'ont envoyé qu'un chargé d'affaires de leur ambassade pour représenter le pays au Caire. Le roi Abdallah de Jordanie a vivement critiqué le silence de la communauté internationale face aux attaques israéliennes, qui ont tué des milliers de personnes dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et rendu plus d'un million de personnes sans-abri. Il a appelé à une approche impartiale du conflit israélo-palestinien. « Le message que le monde arabe entend est que la vie des Palestiniens compte moins que celle des Israéliens », a déclaré le roi Abdallah, indigné et attristé par les actes de violence perpétrés contre les civils innocents à Gaza, en Cisjordanie occupée par Israël et en Israël même. La situation reste tendue dans la région alors que la communauté internationale appelle à un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils et mettre fin à cette escalade de violence dévastatrice.