Les hostilités entre Israël et Palestiniens se sont intensifiées mardi, portant le nombre de morts en deux jours à 35 Palestiniens dont 12 enfants et cinq personnes en Israël. Les mouvements de résistance palestiniens ont tiré un barrage nourri de roquettes sur les villes occupées par Israël en réponse aux bombardements continus par le régime israélien des cibles civiles dans la bande de Gaza, alors que le nombre de morts de la dernière flambée augmente des deux côtés. La branche militaire du Jihad islamique, les Brigades al-Qods, a annoncé que 100 roquettes avaient été tirées sur les villes de Tel Aviv, Ashkelon, Beer Sheva et Sderot mercredi matin, a rapporté Palestine Today. La branche militaire du Hamas a également annoncé avoir lancé 210 roquettes vers les territoires occupés tôt le matin. Les Brigades Izz ad-Din al-Qassam ont déclaré dans un communiqué qu'elles étaient «en train de tirer 110 roquettes vers la ville de Tel Aviv» et 100 autres vers la ville de Be'er Sheva, «en représailles au redémarrage de frappes contre des habitations civiles. » L'armée israélienne a annoncé mercredi matin que des groupes de résistance palestiniens à Gaza avaient lancé plus de 1 000 roquettes vers différentes villes des territoires occupés depuis lundi soir. Depuis lors, selon l'armée, 850 roquettes ont atterri en Israël ou ont été interceptées par le système de missiles Iron Dome. Les autorités israéliennes ont jusqu'à présent confirmé cinq morts à la suite des roquettes tirées depuis Gaza sur plusieurs villes, dont Tel Aviv. L'armée israélienne a également annoncé qu'elle avait intercepté un drone du Hamas mercredi matin. Deux commandants du Hamas tués L'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes sur la bande de Gaza sous blocus israélien, faisant des dizaines de morts. Les médias palestiniens ont rapporté que le régime israélien avait poursuivi mercredi ses bombardements sur la bande de Gaza, tuant deux commandants du Hamas et trois enfants. Des sources palestiniennes ont identifié les deux commandants comme étant Hassan al-Kaogi (Abu Ali) et Wail Issa (Abu Ahmad). Israël a pris pour cible le quartier général de la police et de la sécurité de Gaza et l'Université islamique de Gaza pour la troisième journée consécutive, qui a vu 30 attaques simultanées contre la bande de Gaza. L'armée israélienne a déclaré dans un tweet que les victimes étaient des responsables du renseignement du Hamas. Trois enfants palestiniens ont également été tués lors d'un raid aérien israélien sur le quartier de Tel al-Hawa à Gaza, a rapporté Shehab News. Pendant ce temps, une femme palestinienne enceinte et son fils de 5 ans ont également été tués lors de la frappe aérienne israélienne qui a visé leur maison dans la bande de Gaza, alors que le nombre de morts des raids israéliens sur Gaza est passé à 35 civils. Dans le même temps, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé mercredi qu'au moins 35 Palestiniens, dont 12 enfants, avaient été tués à Gaza lors des dernières frappes, avec un total de 220 blessés depuis lundi. À la suite des roquettes tirées de Gaza mercredi, un pipeline israélien près d'Ashkelon a été touché, provoquant un incendie. La résistance est prête à l'escalade Les roquettes ont également tué deux colons israéliens et blessé au moins 100 Israéliens. Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré qu'Israël était responsable des conséquences de ses atrocités à Al Qods et à la mosquée al Aqsa, dont les flammes «se sont étendues à Gaza». Il a déclaré que le Qatar, l'Egypte et l'ONU avaient été en contact avec le Hamas pour demander le calme, mais il a déclaré au régime israélien que «s'ils veulent s'intensifier, la résistance est prête, s'ils veulent arrêter, la résistance est prête.» Auparavant, le ministre israélien des affaires militaires, Benny Gantz, avait averti que «ce n'était que le début» des assauts d'Israël. Les bombardements israéliens de Gaza se sont poursuivis mercredi, secouant les maisons des Gazaouis et illuminant le ciel de la ville assiégée juste après l'aube, avec au moins 30 explosions signalées par les habitants en quelques minutes. Selon l'envoyé de l'ONU pour la paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, Israël et le mouvement islamiste Hamas se dirigent vers une "guerre à grande échelle". Wennesland a appelé les parties à mettre fin "immédiatement" aux affrontements. Pour lui, cette escalade se dirige vers une guerre à grande échelle. Une guerre qui serait dévastatrice à Gaza « où ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix", a tweeté Tor Wennesland. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU devait tenir, hier mercredi, une nouvelle réunion en urgence sur le conflit opposant Israël et les Palestiniens, la deuxième en trois jours, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques. La nouvelle session à huis clos a été demandée par la Tunisie, la Norvège et la Chine. La première réunion lundi, demandée par Tunis, s'était soldée sans aucune déclaration commune du Conseil en raison de réticences des Etats-Unis à adopter un texte "à ce stade". Encadré Israël déclare «l'état d'urgence» à Lod
Les territoires occupés n'ont pas été épargnés par les manifestations qui, dans la ville de Lod, ont incité le gouvernement israélien à déclarer «l'état d'urgence» après le meurtre d'un Palestinien par un colon juif dans la ville. «Tout ce qui est nécessaire est fait pour rétablir la loi et l'ordre à Lod» et dans tous les territoires occupés, a déclaré le ministre israélien de la Sécurité publique, Amir Ohana. Il a annoncé que le régime israélien avait décidé de déployer 16 unités de réserve de la police des frontières à Lod depuis Cisjordanie. Des affrontements mineurs ont également été signalés après les prières du Fajr (à l'aube) à la mosquée al-Aqsa mercredi matin, les Palestiniens chantant des protestations et des chants résistants, tandis que les forces israéliennes étaient déployées autour du complexe. Des troubles ont éclaté dans les territoires occupés par Israël mardi soir et mercredi, alors que les publications sur les réseaux sociaux montraient des manifestations dans la ville de Rahat ainsi qu'à Qalansawe. La mosquée al-Aqsa et Bab al-Amoud (la porte de Damas) dans la vieille ville d'Al Qods ainsi que le quartier de Sheikh Jarrah ont été témoins d'un pic des atrocités israéliennes depuis le début du mois sacré musulman du Ramadan.