La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé, mardi à Rabat, que le plan d'action du ministère au titre de l'année 2023 priorise la mise en place des grands chantiers de réforme, comme l'accélération de la généralisation de la protection sociale et la relance de l'économie nationale. Présentant le budget prévisionnel du ministère au titre de l'année 2023 à la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, Mme Fettah a indiqué que le ministère va mettre en place de la généralisation de l'assurance maladie obligatoire (AMO) aux non-salariés, assurer le passage des « ramédistes » au système de l'AMO avant la fin de 2022 et l'opérationnalisation de la généralisation des allocations familiales avant la fin de 2023, parallèlement au travail sur le registre social unifié. La ministre a également fait savoir que l'année 2023 verra l'opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l'investissement et le soutien de l'initiative entrepreneurial, notant que le ministère poursuivra la mise en place du projet de réforme des institutions et entreprises publiques et suivra ses performances, ainsi que les mesures de la loi-cadre relative à la réforme fiscale, pour une justice sociale et fiscale et la réforme des système de retraite. S'agissant du soutien à l'entreprise et la promotion de l'investissement, Mme Fettah a mis en avant le soutien des start-up innovantes, l'amélioration des conditions de financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), le suivi des politiques sectorielles et les programmes de développement régional et la mise en place de la stratégie nationale de l'inclusion financière. Elle a, en outre, souligné que le ministère poursuivra la mise en place des grands chantiers de réforme auxquels il a adhéré, notamment la réforme du système juridique de la comptabilité nationale, la réforme des marchés publics, le chantier de la dématérialisation des documents et pièces justificatives des frais de personnel, la poursuite de la mise en place de la réforme fiscale des collectivités territoriales, en plus du renforcement de la coopération financière avec les organisations financières, régionale et internationale et le soutien de la position économique et financière du Royaume à l'échelle continentale. Lire aussi : Nadia Fettah dévoile les grandes lignes de l'exécution du Budget 2022 Pour ce qui est de la concurrence, les prix et la compensation, Mme Fettah a précisé que les produits de base seront subventionnés par l'attribution de 26 milliards de dirhams (MMDH) et les mécanismes de contrôle des dossiers de subvention du sucre et du gaz butane seront renforcés, en plus de la législation des prix des produits et services et le suivi de leurs évolutions et l'approvisionnement des marchés. Il s'agit aussi d'opérationnaliser les modifications introduites à la loi des la liberté des prix et de la concurrence, et la poursuite de l'examen des opérations de concentration économique pour l'intérêt général. Au sujet du renforcement de la bonne gouvernance, la ministre a indiqué que 258 missions d'audit ont été programmées, comprenant particulièrement les missions citées dans les loi cadres, l'audit des comptes de projets financés à l'international, en plus de missions d'inspections financières et la priorisation de l'évaluation des programmes et politiques publiques. Le ministère de l'Economie et des Finances accorde une importance capitale à la valorisation du capital humain et à la digitalisation, a-t-elle soutenu, faisant remarquer que le ministère poursuivra la mise en œuvre de l'approche genre, la formation et le développement des compétences, et la définition des mécanismes nécessaires à la mise en place de la stratégie sociale de la Fondation des œuvres sociales des fonctionnaires du ministère. Elle a aussi fait part de la poursuite du ministère de la mise en place du chantier de la digitalisation, la facilitation des procédures au niveau de toutes ses directions, ainsi que les travaux de réaménagement et la qualification des sièges administratifs aux niveaux central et régional. Concernant le budget global de l'année prochaine, il atteint près de 3,82 MMDH, tandis que les dépenses communes de gestion s'élèvent à 38,67 MMDH, portant essentiellement sur les dépenses de compensation, les allocations familiales des retraités gérés par la Caisse marocaine de retraite et les dépenses des systèmes non-contribuants, les contributions aux systèmes de réserve sociale au profit de certaines catégories, telles les étudiants, et les personnes victimes d'agressions des droits de l'Homme. Pour le budget des charges communes d'investissement, il se chiffre à environ 30,86 milliards de dirhams, réparti entre les transferts aux comptes privés du Trésor, comme le fonds des parts des impôts dédiés aux régions, le fonds de la promotion des emplois des jeunes, le fonds du soutien de l'initiative nationale du développement humain, le fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles, et des contributions diverses dans le cadre du soutien des programmes et projets structurants.