Le Maroc est en passe d'accorder des autorisations pour la production d'électricité moyenne tension à base de l'énergie solaire. Le ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable commence enfin à faire bouger les lignes, avec notamment les efforts législatifs qui ont eu un écho positif parmi les professionnels du secteur de l'énergie. Mais, il suffit de procéder à certains ajustements pour surfer sur la vague de l'efficacité énergétique. Promouvoir la concrétisation de projets de production d'électricité moyenne tension à partir de l'énergie solaire, telle est l'ambition du département de Leila Benali, ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable. La publication par son département du dernier arrêté définissant les zones éligibles à accueillir des projets qui sont à l'avenant en est la preuve. La décision ministérielle tant attendue par professionnels et investisseurs, a enlevé l'ambivalence ayant caractérisé le dossier de la libéralisation de l'électricité moyenne tension. Toutefois, un petit obstacle empêche les développeurs à accéder au marché. Il s'agit en effet de la détermination de la tarification par l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE), qui n'a pas encore publié les données chiffrées auxquels s'attendent les investisseurs pour établir leur business plan. Le président de l'ANRE, Abdellatif Bardach, a expliqué à nos confrères de Médias 24 que des discussions sont en cours, notamment avec l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) qui est également le gestionnaire du réseau de transport, pour donner lieu à un texte réglementaire définissant les tarifs. Le solaire, créneau rentable En filigrane, des paramètres font de la production d'électricité moyenne tension à base de l'énergie solaire un créneau rentable pour les investisseurs privés. Selon un spécialiste, la production électrique moyenne tension à partir du solaire est avantageuse pour les développeurs. A ce propos, il nous explique que « les investissements dans cette catégorie de projets requièrent des exigences matérielles dont le coût dépasse celles de l'énergie éolienne. « La production à partir de l'éolien ne profitera pas aux développeurs », en mettant l'accent sur une composante qu'il qualifie « d'essentielle » en matière de l'énergie éolienne : le foncier. Cette réalité se confirme encore plus par la stratégie du ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable, laquelle se traduit par la publication de son dernier arrêté concernant le zoning – primant le solaire. En dépit de la performance nationale (17,1%) dépassant la moyenne mondiale (10%) dans la production électrique à partir d'énergies renouvelables, principalement l'éolien et le solaire, la composante de la production énergétique souffre encore de disparités. Puisque la puissance installée du solaire n'a pas dépassé 750 MW en 2021. Encore plus, sa part dans le total de la puissance installée s'est située à 7,03% au terme de la même année. De son côté l'énergie éolienne occupe la 2ème place, avec une puissance installée culminant à 1430 MW et une part de 13,40% dans la puissance totale installée. Mais, la promotion de la production électrique à base de cette énergie interviendra pour rebattre les cartes.