La justice française rouvre ses enquêtes sur le cimentier français Lafarge pour complicité de crimes contre l'humanité en Syrie. Selon plusieurs médias français, la Cour d'appel de Paris a tranché mercredi. La Cour de cassation, la plus haute juridiction française, a ordonné en septembre dernier de reconsidérer l'allégation initialement rejetée. Malgré la guerre civile en cours, le cimentier a exploité une usine dans le nord de la Syrie jusqu'en 2014. Pour maintenir les opérations, la société locale a versé des millions de dollars aux groupes armés. À cette époque, la milice terroriste Etat islamique (EI), de petits groupes islamistes et des groupes kurdes étaient actifs dans le nord de la Syrie. La cour de cassation avait jugé qu'on pouvait aussi être complice de crimes sans le vouloir. Le fait que les fonds aient été versés pour faire fonctionner l'entreprise n'est pas décisif. La maison mère suisse Holcim avait précédemment annoncé qu'elle regrettait les erreurs commises en Syrie. Des mesures ont été prises à l'époque pour que cela ne se reproduise plus.