Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, attache une "grande importance" à la promotion de sa coopération avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a affirmé, mardi à Paris, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, qui a réitéré la pleine adhésion du Royaume aux efforts de l'organisation onusienne pour consolider les fondements de la sécurité, de la paix et de la coexistence entre les peuples. Cette volonté du Maroc se traduit clairement dans l'engagement total du Royaume pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies pour 2030, y compris le quatrième objectif qui stipule la nécessité de « veiller à ce que tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d'équité et promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie », a souligné le ministre, à l'ouverture de la Conférence internationale des Etats pour l'adoption de la Convention révisée sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de l'Enseignement Supérieur dans les Etats arabes. M. Miraoui co-préside avec son homologue égyptien Khaled Abdel Ghaffar, mardi et mercredi au siège de l'Unesco à Paris, les travaux de cette conférence, le Maroc et l'Egypte ayant exprimé en 2018 leur intérêt à accueillir cette Conférence. →Lire aussi : Covid: L'UNESCO veut des mesures "audacieuses" pour rattraper les pertes d'apprentissage Convaincu du rôle central du capital humain en tant que pilier fondamental pour un développement global et durable, le Maroc a hissé la question de la promotion du savoir et de l'amélioration de la qualité de son système éducatif parmi les choix stratégiques du Nouveau modèle de développement, a poursuivi le ministre, ajoutant que conformément aux orientations de ce Nouveau modèle, le programme gouvernemental 2021-2026 a placé la mise en valeur du capital humain parmi ses priorités stratégiques. Et le ministre de relever que cette conférence internationale offre l'occasion aussi d'aborder la question de la reconnaissance mutuelle des études et des diplômes dans le monde arabe, en adaptant l'arsenal juridique et en l'érigeant en levier de coopération dans ce domaine. Rappelant que le Royaume est signataire de plusieurs accords internationaux en la matière, le ministre a souligné que dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud, le Maroc a adhéré en novembre 2019, lors de la 40è session de la Conférence générale de l'UNESCO, à la Convention révisée sur la reconnaissance des études et des certificats, diplômes, grades et autres titres de l'enseignement supérieur dans les Etats d'Afrique, adoptée à Addis-Abeba le 12 décembre 2014. Il a fait observer que la convention révisée sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de l'Enseignement Supérieur dans les Etats arabes s'inscrit dans le contexte d'une dynamique internationale grandissante, et constitue une base pour promouvoir les échanges et la mobilité des étudiants universitaires et renforcer la coopération entre les établissements d'enseignement supérieur des pays arabes signataires. Son adoption par les Etats arabes permettra sans nul doute de surmonter les difficultés que rencontrent les diplômés lors de leur retour dans leur pays d'origine, selon le ministre. Conscient de l'importance des études à l'étranger pour enrichir le parcours académique, culturel et l'expérience de vie des étudiants marocains, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation s'emploie à accompagner et renforcer cette volonté des étudiants en concluant des accords de coopération académique avec des partenaires internationaux, tout en proposant différents programmes de bourses qui couvrent plus de 90 destinations académiques internationales, a indiqué M. Miraoui. Dans ce contexte, le ministère oeuvre aussi à diversifier l'offre pédagogique proposée aux étudiants marocains en termes de spécialisations, de formations et de filières académiques, a-t-il poursuivi. Les travaux de cette conférence internationale ont été ouverts par des allocutions de Stefania Giannini, Directrice Générale Adjointe de l'Unesco pour l'Education, et les deux co-présidents, en présence notamment de M. Samir Addahre, ambassadeur-représentant du Royaume du Maroc auprès de l'Unesco. La convention, qui sera adoptée lors de cette conférence de deux jours, est le résultat d'un processus de révision de trois ans visant à intégrer les nouveaux développements dans le domaine de l'enseignement supérieur dans la région, ainsi que les principes de la Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications relatives à l'enseignement supérieur de 2019. Elle a été examinée lors de deux réunions de consultation entre l'Unesco et les experts de l'enseignement supérieur des Etats arabes, et ce, à Charm el-Cheikh en mars 2017 et au Caire en octobre 2017. Par la suite, un groupe de travail composé d'experts techniques de la région arabe et de l'Unesco s'est réuni pour finaliser le projet révisé à Rabat en mars 2018. Cette convention constitue, selon la Directrice Générale Adjointe de l'Unesco pour l'Education, un "pilier" du renforcement de la coopération internationale, ajoutant que les Etats arabes réaffirment ainsi l'importance de l'enseignement supérieur dans toute la région et s'engagent à améliorer la qualité de l'enseignement supérieur, à renforcer la coopération internationale et à accroître la mobilité des étudiants et des enseignants-chercheurs.