Le Maroc a signé, vendredi au siège de l'Unesco à Paris, la convention révisée sur la reconnaissance des études et des certificats, diplômes, grades et autres titres de l'enseignement supérieur dans les Etats d'Afrique, signé le 12 décembre 2014 à Addis-Abeba. La convention a été signée par le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, en marge des travaux de la 40ème session de la Conférence générale de l'Unesco, en présence notamment de la Directrice générale de l'organisation onusienne, Audrey Azoulay. Cette convention a pour buts de renforcer et de promouvoir la coopération interrégionale et internationale dans le domaine de la reconnaissance des titres, définir et mettre en place des mécanismes effectifs d'assurance qualité et d'accréditation aux niveaux national, régional et continental. Elle vise aussi à faciliter l'échange et une plus grande mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs du continent et de la diaspora grâce à la reconnaissance des titres délivrés par d'autres parties dans le but de poursuivre des études supérieures, ainsi qu'à poursuivre la mise en place de programmes conjoints de formation et de recherche de haut niveau entre établissements d'enseignement supérieur et favoriser la délivrance de diplôme conjoint. Les dispositions de la Convention, qui entend aussi contribuer à l'harmonisation des titres de l'enseignement supérieur en tenant compte des tendances mondiales actuelles, s'appliquent aux titres obtenus dans des établissements d'enseignement supérieur publics ou privés reconnus par les autorités de la Partie, situés à l'intérieur ou hors de ses frontières nationales, et qui respectent la législation nationale en vigueur. Le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a pris mercredi, toujours dans le cadre de la quarantième Conférence générale de l'Unesco à la Première réunion mondiale des ministres et responsables d'universités. Cet événement, le premier du genre dans l'histoire de l'Unesco, a réuni plus de 100 ministres et 100 représentants d'universités qui participent au programme des Chaires Unesco. Son objectif général est de soutenir la prise de décision en faveur de l'inclusion, de la mobilité et d'une meilleure reconnaissance des qualifications au sein et entre les régions par le biais d'un débat éclairé. En convoquant les décideurs politiques et les universités à cette réunion sans précédent, l'Unesco affirme chercher à renforcer la volonté politique, la coopération internationale et les capacités dans l'enseignement supérieur pour contribuer à la réalisation de l'Agenda 2030. La 40e session de la conférence générale de l'Unesco s'est ouverte mardi dernier et se poursuivra jusqu'au 27 novembre avec pour mot d'ordre "tracer les contours de la future coopération multilatérale". Cet événement, qui réunit les 193 Etats membres et dix membres associés de l'Unesco, entend être « un laboratoire mondial d'idées en faveur de nouvelles approches multilatérales relatives à la gamme des questions actuelles les plus pressantes, de l'enseignement supérieur à l'intelligence artificielle ».