La version présentée par Alger tend à nous entraîner sur une fausse piste, et à dissimuler, dans un communiqué publié par la présidence, les cargaisons suspectes transportées par les camions qui auraient explosé à leur passage sur des mines, dans une zone tampon, non frontalière avec l'Algérie. Selon la version présentée par le Palais d'El Mauradia, qui accuse évidemment les Forces Armées Royales d'avoir bombardé les camions avec des drones sophistiqués, les trois camionneurs auraient été la cible d'un bombardement sur l'axe Ouargla-Nouakchott, long de seulement ........2635 kilomètres. L'axe Nouakchott-Ouargla emprunté par les camions – en d'autres termes, le convoi retournait vers l'Algérie- relie la ville d'Ouargla, qui se trouve à 797 kms au sud Est d'Alger), à Nouakchott, via le Nord de la Mauritanie, ou par le contournement du Nord du Mali. En aucun cas, le convoi, qui vient de l'est du pays ou de Mauritanie ne doit transiter par le territoire marocain ou la zone tampon, située plus à l'ouest, au-delà de la frontière entre l'Algérie et la Mauritanie, sans rallonger de plusieurs centaines de kilomètres le trajet et amplifier la consommation des carburants. Par conséquent, cette piste ne me parait pas rationnelle et logique pour des transporteurs, des commerçants de surcroit, donc soucieux de gagner en kilométrage et en consommation de carburants. La version marocaine non officielle me parait par contre plus réaliste. Le convoi algérien transportait des armes pour le Polisario, non pas en provenance de Nouakchott, mais à partir d'une autre ville en Algérie. L'explosion, comme l'a indiqué une source marocaine, a démasqué les intentions belliqueuses de l'Algérie, qui ne cesse de fournir des armes au Polisario, pour faire la guerre au voisin marocain, une guerre pour le moment virtuelle, confiée à des réalisateurs moins doués de la télévision algérienne. La présidence algérienne avait finalement confirmé la mort de trois camionneurs, annoncée sur les réseaux sociaux depuis lundi. La Mauritanie avait la première démenti ces informations, selon lesquelles les trois camionneurs avaient été attaqués au nord du territoire mauritanien. Le communiqué de la présidence algérienne n'avait pas fourni de précisions de nature à permettre la localisation du théâtre du drame, parce que justement l'explosion s'est produite dans la zone tampon, non frontalière avec l'Algérie, ce qui évidemment soulevait des interrogations sur la présence suspecte des camionneurs dans cette région. L'Algérie ayant rompu tout lien avec le Royaume, et abrite sur son territoire, des bandes armées qui livrent pour le moment une guerre virtuelle contre le Royaume, avec la bénédiction et le soutien de la junte, tout mouvement en direction du Maroc, depuis les frontières algériennes, est considéré à juste titre comme une agression contre notre pays. La présence de camions algériens, dans la zone tampon, à plusieurs dizaines de kilomètres du territoire algérien, est, elle aussi, suspecte. (*) Journaliste et écrivain