La marocanité du Sahara repose sur des fondements historique, politique, juridique, de droits de l'Homme et de développement, ont souligné, jeudi, des professeurs d'universités et des chercheurs, lors d'un webinaire sur « la protection juridique de l'intégrité territoriale ». La marocanité du Sahara procède des liens historiques entre les tribus sahraouis et les sultans du Royaume du Maroc, de la légitimité internationale, ainsi que de l'édification démocratique, de la promotion des droits de l'homme et du développement réalisé par le Maroc dans les provinces du sud et salué par la communauté internationale, ont-ils indiqué lors de cette rencontre, organisée par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-université Ibn Zohr d'Agadir et l'équipe de recherche en droit d'affaires et d'investissement. Intervenant lors de ce colloque, organisé à l'occasion du 45è anniversaire de la Marche Verte et modéré par Ahmed Kellich, professeur à l'université Ibn Zohr, le professeur Mohamed Khadraoui a relevé que « le Maroc dispose aujourd'hui d'arguments et de preuves historiques, juridiques, politiques et économiques qui prouvent la légitimité de sa souveraineté sur ses provinces du sud ». Le droit et les normes internationales constituent les piliers fondamentaux de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, a-t-il ajouté, notant que le conflit du Sahara est classé par la 4ème Commission des Nations Unies dans la catégorie des conflits politiques, et non dans celle de décolonisation, comme allégué par les adversaires de l'intégrité territoriale dans les forums internationaux. M. Khadraoui a mis en avant que la justesse de la cause nationale tire sa légitimité du droit international à travers la Cour internationale de Justice, principale organisation judiciaire de l'ONU qui établit les liens juridiques et historiques entre les habitants du Sahara et les Rois et Sultans du Maroc, faisant observer que cet avis juridique vient appuyer l'argument politique consistant en l'organisation d'élections locales libres, transparentes et démocratiques, de l'avis des experts et des observateurs internationaux. De son côté, le Professeur Mohamed El Haini a affirmé que la Constitution marocaine accorde une attention particulière à l'intégrité territoriale du Royaume, précisant que la protection de l'intégrité territoriale est la responsabilité de toutes les forces nationales (juristes, politiques, universitaires..), dans le sillage des manœuvres des adversaires de la souveraineté du Maroc. Dans ce sillage, M. El Haini a cité un extrait du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34e anniversaire de la Marche verte, dans lequel le Souverain a indiqué que « le temps est venu pour que toutes les autorités publiques redoublent de vigilance et de mobilisation afin de contrecarrer, avec la force de la loi, toute atteinte à la souveraineté de la nation, et de préserver, avec toute la fermeté requise, la sécurité, la stabilité et l'ordre public qui est le gage effectif de l'exercice des libertés ». Pour sa part, le professeur Mohamed El Ghali a affirmé que la voie diplomatique et économique empruntée par le Maroc pour défendre son intégrité territoriale a été salué à l'international, notant que la mise en œuvre des principes du droit diplomatique et consulaire à Laâyoune et à Dakhla à travers l'ouverture de consulats généraux de pays africains et arabes est l'un des acquis les plus importants et l'une des victoires diplomatiques les plus retentissantes. L'élection des représentants sahraouis de la population locale dans les conseils locaux et le parlement, ainsi que leur participation aux pourparlers internationaux sur le Sahara marocain, est également un argument de soutien à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, a-t-il noté, évoquant aussi la reconnaissance par les organisations continentales et internationales de la souveraineté du Maroc sur son Sahara à travers la signature de l'accord agricole et d'un accord de pêche avec l'Union européenne, qui couvre tout le territoire national de Tanger à Lagouira. A son tour, le professeur Azzedine Khamrich a souligné que le Maroc a connu un développement important dans le domaine des droits de l'Homme, notamment au niveau régional, ajoutant que le Maroc est considéré comme un modèle à suivre en matière de développement économique et social, de transition démocratique, de respect des libertés et de promotion de la culture des droits de l'homme. Et de rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU a salué dans sa dernière résolution 2548 le rôle des deux Commission régionales du Conseil national des droits de l'Homme à Laâyoune et à Dakhla, ainsi que l'interaction du Maroc avec les mécanismes du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Il s'agit, a-t-il ajouté, d'un coup dur pour les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume après cette résolution du Conseil de sécurité qui a exprimé sa « profonde préoccupation à l'égard des souffrances » des populations de Tindouf.