Les enseignants contractuels soumis au statut des cadres des académies ont les mêmes droits et obligations que les fonctionnaires de l'éducation nationale, a assuré le directeur de l'académie régionale d'éducation et de formation de Fès-Meknès, Mohcine Zouak. ''Les rencontres quotidiennes tenues par les responsables de l'académie avec l'ensemble de ses cadres ont montré une certaine méconnaissance des avantages de ce statut'', a fait remarquer M. Zouak, dans un entretien à la MAP, rappelant que la contractualisation représente ''la mise en œuvre d'une stratégie nationale qui outrepasse l'éducation et la formation, de manière générale''. Ce choix, qui s'inscrit dans le cadre de la réforme de l'administration marocaine, est lié au principe de rendement, à la régionalisation, à la déconcentration et aux chantiers lancés par l'Etat dans différents secteurs, a-t-il ajouté. Evoquant certains ''points secondaires'' posés par le mode de contractualisation, le directeur de l'AREF a assuré que ces questions ''feront l'objet de révision dans le cadre des engagements pris par le chef du gouvernement''. M. Zouak a fait observer que la contractualisation ne concerne pas uniquement le secteur de l'éducation et de la formation, en ce sens que ''d'autres établissements sectoriels ont adopté ce système, lequel ne pose aucun problème''. → Lire aussi : Le Maroc en passe de s'ériger en véritable hub africain d'enseignement supérieur Et d'ajouter que le métier d'enseignant attire de plus en plus de candidats et offre toutes les garanties de stabilité aussi bien dans le système public que dans le cadre de la contractualisation. ''Les droits de l'enseignant contractuel sont en évolution, notamment en matière de formation qui permet au professeur d'acquérir la compétence nécessaire et de servir l'élève et la nation toute-entière'', a-t-il dit. Le responsable a mis en relief la contribution des cadres de l'AREF dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée, ainsi que tout ce qui accompagne ce chantier en termes de mutation, de promotion et des multiples garanties sociales de la fonction publique. ''L'académie constituera à cet effet l'outil qui favorisera le développement du métier d'enseignant'', a-t-il estimé. Le directeur de l'académie a rappelé que lors du dernier concours, lancé par l'AREF Fès-Meknès pour choisir 1.500 enseignants contractuels, plus de 20.000 candidatures ont été présentées, ce qui démontre, selon lui, que ''la contractualisation n'a pas été imposée sur personne''. M. Zouak a pointé du doigt ''le regard porté par certains sur le système d'enseignement contractuel'', faisant part de la disposition de l'académie d'œuvrer au changement de cette optique. ''Les portes de l'académie restent ouvertes pour recueillir les remarques et propositions et répondre à toutes les questions ayant trait au statut de l'enseignant contractuel, son avenir et ses droits, qui sont entièrement garantis'', a-t-il conclu.