L'association mauritanienne "Mémoire et justice" plaide en faveur de la création d'un tribunal international pour enquêter sur les "horreurs" du Polisario, souligne son secrétaire général, M. Mohamed Vall Algahdi. "Nous appelons à la création d'un tribunal international pour enquêter sur les horreurs du polisario afin de traduire ces bourreaux devant la justice qui dira son dernier mot", a déclaré M. Algahdi dans un entretien au quotidien "Aujourd'hui le Maroc" publié mercredi. "Nous souhaitons dire à la communauté internationale qu'il est temps de mettre un terme aux agissements du polisario", a dit M. Algahdi qui a passé plus de sept ans dans les geôles du polisario, ajoutant que "les atrocités commises par ce front à notre égard ne peuvent pas passer inaperçues". Pour ce faire, l'association est actuellement "en train de préparer une liste de victimes et de bourreaux, ainsi que certains documents et photos pour appuyer notre cause, et on va les remettre aux instances locales et internationales", a-t-il fait savoir. "Nous lançons aussi, a-t-il poursuivi, un appel aux personnes honnêtes dans ce monde pour nous appuyer afin de concrétiser la justice, indemniser les victimes et punir les bourreaux". Témoignant des atrocités subies dans les geôles du polisario, M. Algahdi affirme avoir été torturé physiquement et psychologiquement avec un groupe de jeunes mauritaniens. "J'ai passé plus de sept ans enchaîné dans une cave sans protection contre le froid et la chaleur, avec des tortures quotidiennes par le feu. Après ma libération, j'ai été surpris de ma séparation de ma femme qui a été forcée d'épouser un autre", a-t-il raconté. Et d'ajouter: "Le polisario utilisait des méthodes de torture semblables à celles que l'on voit des les films d'horreur", s'est-il indigné. S'agissant de l'implication des services algériens dans ces tortures, M. Algahdi a souligné "qu'il est bien clair que certains de ses tortionnaires ont la nationalité algérienne. La responsabilité est collective et on n'exclut pas les services de sécurité algériens". "l'enquête internationale que nous réclamons déterminera la responsabilité de chacun", a-t-il conclu.