L'association mauritanienne "Mémoire et justice" a appelé la communauté internationale et le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU à "agir pour traduire en justice les tortionnaires du front polisario responsables d'horribles crimes de torture et de mauvais traitements à l'encontre des centaines de Mauritaniens dans les geôles des camps de Tindouf". Dans une lettre adressée aux militants des droits de l'Homme participant à la 13ème session du CDH à Genève, l'association demande "le soutien de ces militants pour faire passer son message humanitaire qui consiste en la création d'un tribunal international d'enquête sur les violations des droits de l'homme commises par les tortionnaires du polisario à l'encontre de civils mauritaniens". Dans sa lettre, dont une copie est parvenue à MAP-Nouakchott, l'ong souligne "la nécessité de déférer devant la justice les tortionnaires du polisario qui ont infligé à des centaines de Mauritaniens toutes les formes de torture et d'humiliation", mettant en évidence "la responsabilité collective" des membres de la direction du polisario dans ces crimes. L'association "Mémoire et justice" a également indiqué que "la direction du polisario, et pour des considération politiques internes qui lui sont propres, a détenu dans les camps de Tindouf des centaines de Mauritaniens dans des prisons pires que les camps de concentration nazis", ajoutant que "des dizaines de ces séquestrés ont péri sous l'effet de la torture, alors que le sort de certains d'entre eux reste inconnu". Créée par des Mauritaniens victimes du polisario, l'ong "Mémoire et justice" est une association des droits humains qui milite pour retrouver les personnes portées disparues dans les camps de Tindouf et élucider le sort de celles tuées lors de leur détention dans les geôles du polisario.