Le quotidien économique français +Les Echos+ se fait l'écho, lundi, du premier sommet UE-Maroc, tenu ce weekend à Grenade, lors duquel les deux parties se sont engagés à approfondir leurs relations bilatérales sur le plan économique et social, dans le cadre du Statut avancé octroyé au Royaume en octobre 2008. Le journal souligne le "bilan positif" des relations maroco-européennes, regrettant que la feuille de route "Plus que l'association, moins que l'adhésion", qui vise la mise en place à terme d'un espace économique commun, sans participation aux institutions politiques, "peine toutefois à prendre chair". Si "le Maroc a fait des efforts de convergence extrêmement importants, au point de devenir un partenaire de premier choix dans la région", comme en témoigne Eneko Landaburu, ambassadeur de l'UE au Maroc, cité par le quotidien, "les progrès dans la mise en place de la zone de libre échange entre le Royaume et l'Union sont mitigés", relève le journal. Un constat que SM le Roi Mohammed VI a fait dans son discours adressé au Sommet, et dans lequel le Souverain a déploré "le retard pris dans l'entrée en vigueur de l'accord agricole adopté l'an dernier et qui suscite notamment l'opposition des horticulteurs espagnols", ajoute la publication. Le quotidien note aussi que les négociations sur la libéralisation du commerce des "services sont actuellement enlisées". "Or leur aboutissement conditionne l'ouverture des négociations sur la zone de libre-échange globale et approfondie prévue par le statut avancé", observe-t-il. Sur un autre plan, bien que Rabat a été le premier bénéficiaire, ces dernières années, des fonds européens destinés aux pays du sud de la Méditerranée, "le niveau actuel de l'assistance ne suffit ni pour mener une politique de convergence réelle, ni pour faire face aux grands défis socio-économiques", soulignent Larabi Jaidi, professeur à l'université Mohammed-V de Rabat, et Ivan Martin, chercheur associé de l'Instituto Complutense de estudios internacionales de Madrid, cités par le journal.