* Au programme, figure le développement des secteurs dactivité permettant une intégration rapide comme lénergie solaire, les autoroutes de la mer, la coopération industrielle et le développement durable. * La CGEM a demandé lintégration de lEurobusiness, une organisation regroupant 34 patronats de lUE. Le Sommet de Grenade entre le Maroc et lUnion européenne a tenu toutes ses promesses. Le Statut avancé octroyé au Royaume commence à se concrétiser petit à petit. Mais les différents opérateurs rencontrés sur place, européens ou marocains, veulent aller de lavant et passer à la vitesse supérieure en réalisant de grands projets. «Le Maroc a fait de ses rapports avec lUE un facteur de dynamisation à travers lamélioration de ses infrastructures, de son cadre législatif et du climat des affaires. Le Statut avancé adopté en octobre 2008 est un dossier qui nest pas clos et qui devrait en ouvrir de nouveaux», a souligné Angel Lossada, secrétaire dEtat espagnol aux Affaires étrangères. Le Maroc est lun des rares pays qui ont pu accéder au stade avancé. La confiance de Bruxelles dans les réalisations du Royaume ne sont pas fortuites, elles sont le fruit dun processus de réformes et douverture. Lobjectif est la création dun espace commun entre les deux partenaires. Certes, il y a de grands défis mais aussi des opportunités à saisir comme la laissé entendre Philipe de Buck, Directeur général de Busineseurope, une confédération qui regroupe 34 patronats des pays de lUE à la- quelle la CGEM a demandé ladhésion. «Chaque fois quil y a un élargissement de lUE, il y a des éléments positifs pour les affaires et léconomie. Le regard de lUE à lextérieur se dirige en premier vers le Maroc», a-t-il souligné. Buck a mis en exergue 4 objectifs pour donner de lélan au Statut avancé du Maroc. Il sagit de renforcer la coopération, de développer la compétitivité des entreprises, délargir le commerce et de donner un coup de fouet aux PME. Pour sa part, Mohamed Horani, président de la CGEM, a relaté les différentes réformes initiées par le Maroc. «Notre pays, grâce à un encadrement de son économie, à échappé à la crise bien que certains secteurs ont été impactés. LUE est notre premier partenaire économique et à travers le Statut avancé, il le restera encore. Notre partenariat a permis de développer les échanges. La nouvelle feuille de route définit de nouveaux secteurs de coopération comme les énergies renouvelables, le transport ou lenvironnement. Nous voulons construire avec les Européens les meilleures conditions de notre collaboration. A cet égard, nous voulons accélérer laccord agricole», a indiqué Horani. Pour ce volet, plusieurs sources à Grenade ont affirmé que «pour des raisons techniques, laccord agricole ne sera opérationnel quà partir de 2011. «Toute intégration régionale ne peut se faire que progressivement. Nous sommes mobilisés à la CGEM pour insérer le Maroc dans léconomie du savoir», a encore indiqué Horani. Il est clair que le nouveau cadre de coopération met en place les conditions nécessaires au développement des investissements et de la coopération technologique et industrielle. Le Statut avancé ouvre la voie à des négociations approfondies pour un ALE encore plus élargi. La déclaration finale du 1er Sommet entrepreneurial Maroc-UE a insisté sur la feuille de route du Statut avancé qui, «en plus de constituer un pas supplémenataire dans le renforcement des relations économiques bilatérales, doit servir délan notamment dans la réforme du marché des services, faciliter laccès aux marchés des services, laccès aux marchés publics et au marché des produits industriels, encourager la liberté de mouvement des capitaux et des paiements, adapter les mesures sanitaires et phytosanitaires, ainsi que les droits de propriété intellectuelle et industrielle aux normes européennes et instaurer une politique de concurrence ». Outre celui économique et commercial, le Statut avancé accorde également une grande importance au volet social. Les hommes daffaires marocains et européens ont appelé à mettre en place une coopération institutionnelle assurant la participation active de la société civile dans le processus. Laccord entre le Maroc et lUE a fait également référence aux autres accords régionaux, notamment de lUnion pour la Méditerranée (UPM) ou celui dAgadir.