* Au niveau législatif, il est prévu la présentation au Parlement du projet de loi relatif aux énergies renouvelables (ER). * En matière defficacité énergétique, les programmes devront cibler les principaux secteurs consommateurs. Ils devront également concerner les villes de manière intégrée et concertée. Dans un contexte de plus en plus contraignant marqué par le renchérissement des prix internationaux du pétrole et du charbon, la forte croissance de la demande et la lourdeur des investissements le Maroc se trouve acculé à adopter une stratégie datténuation de sa forte dépendance vis-à-vis de lextérieur, tout en prenant en considération la variable environnementale. M. Adyel, chef de la division des études économiques et juridiques au sein du ministère de lEnergie, annonce à ce sujet que le Maroc dispose de ressources potentiellement prometteuses, dune position géographique favorable qui lui a permis un transit énergétique (interconnexions), dun partenariat euro-médittérranéen et dune intégration des marchés de lénergie. Il a également à son actif des réformes structurantes engagées assez tôt. La nouvelle stratégie est désormais axée sur la construction dun bouquet électrique optimisé autour de choix technologiques fiables et compétitifs, le développement des énergies renouvelables, la mobilisation des ressources nationales, léquilibre entre la production nationale et les importations Cest dans ce sillage que les pouvoirs publics ont entrepris un nombre important dactions. Au niveau législatif, on peut citer la présentation prochaine au Parlement du projet de loi relative aux énergies renouvelables. On cite aussi linscription du Maroc dans la dynamique régionale et internationale du secteur des ER. Lintégration au plan solaire méditerranéen se veut une initiative-clé de lUPM qui devrait favoriser le développement des énergies renouvelables dans les pays du Sud de la Méditerranée et les exportations délectricité verte. Autre point important : la proposition du Maroc de créer un fonds international pour le développement des énergies renouvelables. En ce qui concerne lefficacité énergétique, les programmes devront cibler les principaux secteurs consommateurs. Ils devront également cibler les villes de manière intégrée et concertée. Des chiffres inquiétants ! La problématique énergie/environnement se veut désormais un champ daction nouveau et global. Les émissions de CO2 passeraient de 28 Gt en 2006 à 38,7 Gt en 2020. Lintensité carbone des pays en développement serait toujours trois fois plus élevée que dans les pays développés. A la veille de la conférence de Copenhague, dimportants désaccords persistent, notamment sur le niveau des engagements des pays développés, les financements, la part respective des ressources publiques et privées, la place du marché du carbone, les transferts de technologies, le renforcement des capacités et les formes de participation des pays en développement. Les pays industrialisés ont enregistré de faibles performances par rapport aux engagements souscrits à Kyoto et ont très faiblement contribué financièrement. Dans ce même cas de figure, les pays en développement sont inquiets quant à leur trajectoire de développement du fait de la nécessité dune division par deux des émissions dici 2050. Pour ce qui est du Maroc, ce dernier peut jouer un rôle important dans la coopération énergétique régionale par : un développement stratégique des infrastructures nationales de transit et de stockage des ressources énergétiques, un renforcement des interconnexions électriques (3ème ligne avec lEspagne en 2012 et relèvement de la capacité déchange) et de la capacité de transit du GME, une participation active au plan solaire méditerranéen et une participation active également aux programmes régionaux defficacité énergétique. La maîtrise de lefficacité énergétique passe aussi par le biais de la bonne gouvernance. Dans ce cadre, le développement énergétique a besoin dune répartition harmonieuse des rôles entre gouvernement, parlement et collectivités locales et dune concertation poussée entre lensemble des acteurs favorisant la transparence et le rapprochement du citoyen et de lénergie. Il savère également indispensable de consolider la dynamique de réforme afin daméliorer la gouvernance du secteur, de renforcer lefficacité des entreprises publiques pour en faire des partenaires efficaces du secteur privé et de mettre en place un cadre juridique et réglementaire stable à même de sécuriser linvestisseur.